Perfect Blue par Broyor

Une petite chanteuse pour ados entame une nouvelle carrière et tourne dans une série télévisée de serial killer ; toute débutante, elle n’hésite pas à donner (et montrer) de sa personne alors que son entourage est victime d’assassinats particulièrement sanglants…

Le film se révèle assurément intrigant mais penche nettement vers un surréalisme plus ou moins maladroit, puis revient éventuellement à la raison -si l’on peut dire- vers la fin… en fait, même là, on ne sait plus si c’est du lard ou du cochon sauf à la toute dernière scène, sorte d’épilogue qui nous explique tout d’un coup de baguette magique…

On ne sait plus si la pauvrette est devenue complètement cinglée ou s’il s’agit d’une banale histoire de fan psychopathe qui la suit partout… certes, la fin est tout à fait claire à cet égard mais ne tient du coup pas debout du tout. Surtout avec l’intervention de l’autre… Franchement, ça sent le scénariste trop plein de saké qui ne sait plus quoi faire et qui n’a de toute façon aucune idée de ce qu’il était en train de faire.

Bon, au moins on peut se rincer l’oeil et le film satisfait à ses obligations contractuelles de film d’otacul volontiers voyeur (et plus si affinités) qui attribue des fantasmes délurés à de jolies cocottes de 21 piges dans son genre. Sous le couvert de la « schizophrénie » sans doute !

Tout ça reste très fouillis et casse-gueule en plus de nous embrouiller l’esprit. Nous voilà donc en présence d’un thriller foireux et d’un surréalisme pas du tout maîtrisé (où es-tu, David Lynch, viens donner des cours à cette japanimation parce qu’ils font vraiment de la merde !…).

Je sais que le film date un peu (1998 quand même) mais de son côté, l’animation est vraiment lamentable ; heureusement que les décors sont à peu près corrects. Enfin, à peu près. Perfect bidule est en somme très imparfait et extrêmement décevant, tellement foutraque dans son propos et sa narration (à l’ouest de toute manière) qu’on ne saurait trop recommander de passer outre cet anime raté sur presque tous les plans, très surfait et surestimé.