Ah, je l’aime, le Bebel, et il me manque. Quand je pense à lui, les premiers films qui me viennent à l’esprit sont l’As des as, le Professionnel… et Peur sur la ville !
Autant le dire tout de suite, le film a un peu vieilli visuellement. Il porte vraiment l’empreinte des années 70. Mais son contenu, lui, reste intemporel.
Dans la France du milieu des années 70, le commissaire Letellier (Belmondo), tente de mettre hors d’état de nuire Marcucci, un dangereux criminel qui a tué un de ces hommes et l’a fait virer de la brigade antigang. Malheureusement pour lui, au même moment, un tueur en série se faisant appeler Minos, du nom du juge des enfers grecs, se met à assassiner des femmes dans la capitale française.
Peur sur la Ville, réalisé par Henri Verneuil, est un remarquable polar urbain. Il dépeint bien la vie à Paris dans cette France post mai 68, avec ces criminels à la Mesrine (Marcucci), mais aussi avec les fous intégristes qui voient d’un mauvais œil cette société nouvelle sur le point de légaliser l’avortement (Minos)
Ce dernier s’avère particulièrement tordu, dangereux et insaisissable, et donnera du film à retordre à notre Bebel national. Les 2 ennemis nous offrirons plusieurs séquences d’actions impressionnantes, dont une superbe poursuite sur les toits de Paris.
Au final, Peur sur la Ville, dont la musique est signée Ennio Morricone, est un classique du polar noir français