Avec Piège de Cristal, John McTiernan s’est offert le luxe de réaliser le premier volet de l’une des sagas les plus marquantes du cinéma d’action : Die Hard. Initialement prévue pour être la suite de Commando avec Arnold Schwarzenegger, la première aventure de John McClane marque un tournant dans le genre et crée une évolution du héros invincible.
John McClane est un flic normal. Il n’est ni ancien béret vert, ni marine ou « monsieur muscle ». Il porte le Marcel comme personne et assume son caractère bien trempé, décuplant ainsi sa force d’identification. Face à lui, Hans Gruber : probablement l’un des « bad guy» les plus mythiques du cinéma d’action, campé par l’immense Alan Rickman.
Avec style et dans une tension quasi-constante, le spectateur suit Bruce Willis, notre héros tête brûlée et dur à cuire laissant apparaître quelques faiblesses et blessures, dans le dédale de l’inachevé Nakatomi Plaza, tour infernale dont les différents recoins offrent un panel varié de décors intéressants et parfois exigus. Marque de fabrique de la saga Die Hard, l’humour ponctue dialogues et situations, offrant pléthore de répliques cinglantes et ironiques comme seul le cinéma des années 90 savait le faire.
Piège de cristal, incontournable dont le héros a inspiré une multitude d’ersatz plus ou moins réussis, est le « huis clos » d’action culte à ne pas manquer. Une référence.