le 11 nov. 2016
(Anti-) Eloge de l'ombre
De quelque manière qu’on l’envisage, en dépit de premiers retours critiques plutôt froids, Planetarium était le film de toutes les promesses : un sujet potentiellement captivant, une cinéaste...
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J'ai pris l'habitude, petit pépé que je fais, de commencer mes critiques par une petite intro qui n'a généralement pas vraiment de lien avec le film, sinon ma vie de manière générale. J'ai décidé que cela devait cesser, et ne m'adonnerai donc pas à ce plaisir ici.
Abordant ainsi le plaisir, vous allez me dire, "fichtre, Jack, quand aborderas-tu donc le coeur du sujet ? Celui pour lequel nous avons dû user du clic sur un hyperlien", ce à quoi je vous répondrai bien évidemment "fichtre ?!?! Non mais allo quoi", à vous alors de me rétorquer ""non mais allo quoi", trop dépassé le gars, super, merci bien, genre".
Bref, si les dialogues avaient été de cette qualité dans le film, peut-être aurait-il pu être bon. Or non, il a fallu que, comme bon nombre de films français prétentieux, où l'on intègre des gens qui parlent en chuchotant dans les bandes annonces, parce que les platitudes chuchotées, ça en impose ; je disais donc, qu'il a fallu que ce film se pare de dialogues horribles, déconnectés de tout parlé, d'ici ou d'ailleurs, d'aujourd'hui, d'hier ou de demain. On veut faire de la pseudo littérature, c'est juste de la merde cinématographique. Je le dis avec véhémence, car il est affolant de voir le nombre de films français gâchés par cette maladresse de débutant : il en résulte que les acteurs semblent être assez faux, bien que je suspecte monsieur Salinger de tout simplement mal jouer de manière générale dans ce film, sa palette émotionnelle allant de rien à rien, mais il en résulte aussi que les dialogues font téléphonés, très peu crédibles, et nous sortent à chaque fois violemment du film pour nous montrer toute son artificialité.
Cet aspect est renforcé par une réalisation sans grande inventivité, qui faute d'un monde totalement cohérent et imaginatif, nous offre du réel entrecoupé de technique sans grand intérêt ... La forme est à mon goût trop présente et gâche encore une fois le film : on la remarque, et ça ne sert pas à grand chose.
Car si je suis déçu, car si je râle comme cela, c'est aussi que l'histoire est assez bien passée, et qu'un autre film était possible à mes yeux avec de telles actrices, plus lyrique, plus dramatique, sans retenue... Un film quoi.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les incompétents du dialogue
Créée
le 22 nov. 2016
Critique lue 305 fois
le 11 nov. 2016
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