Il y a le ciel, le soleil et la mer !
Avec ces trois mots nous voilà plonger dans "Plein Soleil" .
Sauf que ici point de vacances, ni de carte postale, non ici on parle surtout d'une relation, au départ à deux, puis à trois puis de nouveau à deux, voir à trois sauf que le trois n'est plus !
Oui je sais c'est très alambiqué.
Allez, revenons à de choses simples, déjà le réalisateur c'est René clément, qui nous a fait découvrir une ravissante gamine du nom de Brigitte Fossey dans des jeux interdits bercés d'une musique inoubliable de Narciso Yepes.
Donc René Clément le réalisateur va s'inspirer d'une écrivaine qui adore nous la jouer suspense, à savoir Patricia Highsmith .
Et enfin il a le nez de nous mettre en scène une jolie triplette, en la personne de Maurice Ronet, Alain Delon et Marie Laforêt !
9 ans plus tard nous aurons une autre triplette avec à la place de Marie Laforêt, Romy, et une quatrième en la personne de Jane Birkin, bien entendu je parle de la Piscine de Jacques Deray.
Donc une fois posé le décor on constate aussi deux dénominateurs communs à ses deux films, le duo masculin, et l'eau !!
Mais on va s'arrêter là, et parler du très bon plein soleil.
Car au final le film est une belle réussite.
L'atmosphère est tendue à souhait, ce périple italien n'étant pas du tout une long fleuve tranquille.
Nous avons le milliardaire, qui brule la vie par tous les bouts, et nous avons Tom Ripley, un homme manquant singulièrement de personnalité, de but, et se découvrant en la personne de Philippe une sorte de anti-lui qu'il déteste autant qu'il admire.
Et le jeu entre les deux, est au départ bon enfant, ils sympathisent, font comme on dit les 400 coups, sauf que c'est du faux semblants, car ce n'est pas de l'amitié, ni même de l'intérêt, non juste un jeu malsain, qui peut devenir dangereux.
Et puis il y a l'apparition de marge, la petit amie de Philippe le milliardaire.
Et c'est là où l'atmosphère du film est réussie !
Entre Un homme qui joue avec un autre homme, une sorte de souffre douleur, qui va jusqu'à l'humiliation de cet homme sans personnalité, jusqu'au moment ou celui ci décide de trouver une personnalité, celle de Philippe.
Et le pire arrive.
Polar bouillant, température incandescente, en visualisant ce film on a nous même chaud, et le soleil brulant italien est un acteur à part entière de ce drame qui petit à petit se tisse.
Monsieur Ripley n'est plus, Philippe est !
René clément insiste plus sur le rythme assez lent, et sur les visages de tous, car tout se voit et tout se devine.
Alain Delon est parfait dans le rôle de beau gosse, mais qui envie l'autre jusqu'à lui prendre sa vie dans tous les sens du terme.
L'histoire est machiavélique, et n'oublions pas que nous sommes en 1960 et que l'atmosphère "sensuelle et érotique" pour l'époque, pouvait heurter les bien pensants.
Ce film est à voir et à revoir, car beaucoup de plans sont des purs merveilles, et moi qui aime les regards, Plein soleil m'en a mis plein les mirettes si je peux m'exprimer ainsi.
Une oeuvre réussie, qui nécessites de ne jamais oublier de se désaltérer.