Depuis février 2022 et l'invasion par la Russie, les ukrainiens ne se sont pas résignés et l’école suit son cours, comme vient de nous le rappeler ce documentaire. Kateryna Gornostai y filme le quotidien bouleversé des jeunes étudiants (du primaire au secondaire).
C'est triste à dire, mais à travers ce film, on découvre à quel point la guerre est devenu banal, un quotidien morne et rythmé par les sirènes d'alerte (avertissant d'un danger imminent tel qu'un bombardement aérien), contraignant à tout arrêter pour aller se réfugier dans des abris souterrains. C'est d'ailleurs devenu une habitude chez les petits écoliers, de voir la classe s'interrompre pour aller se réfugier.
Pendant que les plus jeunes apprennent à différencier une bombe d'un jouet (exemple, faire la distinction entre un jouet tout ce qu'il y a de plus banal et une peluche piégée par un explosif), les plus âgés quant à eux apprennent à manier les armes et les gestes de premiers secours.
A quoi reconnaît-on un pays en guerre ? A tout ce que je viens de citer précédemment. A aucun moment nos enfants ne devraient connaître pareille situation et pourtant, cela fait partie de leur quotidien depuis près de 4 ans (certaines écoles ont même élu domicile à l'intérieur des stations de métro, en sous-sol, à l'abri des attaques aériennes).
C’est une guerre d’usure psychologique, car à aucun moment nous ne verrons le front (là n'est pas le sujet), mais ça n'empêche pas le film de transpirer la guerre par tous ses pores.
Deux salles, deux ambiances, 8 mois après le documentaire Apprendre (2025) de Claire Simon (où elle filmait le quotidien d’une école primaire), la réalisatrice ukrainienne y réalise son antithèse en filmant au sein de plusieurs établissements scolaires plus ou moins proches du front et nous livre un précieux témoignage, celui de la résilience ukrainienne.
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