Le dernier opus de Darren Aronofsky est le genre de film à voir un soir où on n'est pas très en forme, où on a besoin de se remonter le moral. Caught Stealing est drôle, enlevé, on ne peut plus rock-and-roll et ça met en scène un personnage (et qui mieux qu'Austin Butler pour le faire vivre ?) à qui il arrive une cascade d'ennuis auxquels, au départ, il ne comprend rien, mais qui, plein de ressources, s'en tire toujours plus ou moins (en y laissant des plumes et, malheureusement, des proches) et qui rebondit de façon inattendue. C'est à la fois réaliste et irréaliste, ça nous plonge dans le New-York des nineties, c'est crade, brutal et néanmoins sympa. On aimerait avoir connu ce New-York là, cette vie là, à la fois insouciante et pleine de dangers ; on aimerait être dans la peau de ce héros insaisissable et increvable, qui encaisse des coups terribles mais reste toujours vaillant, toujours sur pied. C'est du plutôt bon cinéma, une sorte de comédie américaine, genre une histoire d'amour entre un jeune homme et... un chat (superbe, mais qui mord qui veut le caresser). Un jeune homme, ex-joueur de baseball sur le point d'intégrer l'équipe des Giants, qui a une mère (interprétée par une star d'Hollywood) à qui il téléphone chaque jour et qui reste toujours off... sauf une fois. Un jeune homme qui a une petite amie, hyper mignonne et gentille (Zoé Kravitz) qu'on voit beaucoup au début et forcément moins ensuite. Un jeune homme pris dans une grosse histoire de biftons, de gangsters de tous poils, et qui essaie désespérément de s'en tirer. Un Austin Butler étincelant, parfaitement à la hauteur et 95% du temps à l'écran. Dans un film survolté et, j'ai trouvé, plein d'humour. Jusqu'au générique final. Bref, j'ai quitté la salle, requinqué.