Ridley Scott s'en est donné les moyens (...) Visuellement bluffant (...) on espère avoir droit à une

Dire que l'attente a été longue serait un euphémisme, plus de 30 ans après son cultissime (et indétrônable) Alien - Le Huitième passager (1979), Ridley Scott revient sur l'un de ses chefs d'œuvres en y réalisant un pseudo prequel qui nous entraîne dans une quête pas comme les autres, censée nous dévoiler les origines de l'humanité sur Terre, quitte a créer une nouvelle mythologie. Pourquoi s'agit-il d'un pseudo prequel ? Pour la simple et bonne raison que le film ne se focalise pas essentiellement sur les Xénomorphes (la célèbre créature baveuse d'acide) mais plus précisément sur les agissements (motivations et conséquences) du Space Jockey (le géant fossilisé), autre célèbre et mystérieux protagoniste apparaissant dans le premier opus de ce qui deviendra plus tard une franchise (1979/1986/1997). En désirant lever le voile sur la création de l'humanité, Ridley Scott s'est amusé à nous concocter un scénario tarabiscoté mais qui n'en reste pas moins crédible pour de la science-fiction, nous entraînant dans une passionnante et palpitante aventure comme on en voit rarement aujourd'hui au cinéma et plus précisément dans la science-fiction. Ridley Scott s'en est donné les moyens (150 millions de $) et cela se ressent aisément, pour sa première réalisation en numérique et en 3D relief, il nous offre de fabuleuses séquences, magnifiées par une très belle photo et des décors soignés, aussi bien en intérieur qu'en extérieur (les séquences hors studio ont été tournées en Islande). Visuellement bluffant, on se prend au jeu et on adhère sans le moindre mal à sa mythologie créée de toute pièce. On adhère en grande partie grâce à la distribution où l'on y retrouve d'excellents acteurs venus de divers horizons, à commencer par Noomi Rapace (révélée aux yeux du monde en 2009 dans l'adaptation suédoise de Millenium), avec à ses côtés Michael Fassbender (dans le rôle du réplicant), la magnifique Charlize Theron, le méconnaissable Guy Pearce (le président de Weyland Industries), Idriss Elba ainsi que Logan Marshall-Green (qui ressemble sensiblement à Tom Hardy !). La fin du film quant à elle annonce clairement la couleur, une nouvelle saga peut voir le jour, reste à savoir maintenant si Ridley Scott s'en donnera les moyens, car il y a du potentiel et on ne demande qu'à en découvrir ses moindres secrets.

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RENGER
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le 2 juin 2012

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RENGER

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