Dédale & hilares
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Réalisé en 1994 par Quentin Tarantion, Pulp fiction est rapidement entré dans la légende incontestée du cinéma.
Le métrage retrace les aventures de quelques gangsters des 90's par une narration non-linéaire pour le moins déstabilisante.
Pour dire vrai, j'ai aimé ce film plus que de raison et il m'est difficile de trouver des défauts à ce chef d’œuvre.
Un casting de grande qualité mené évidement par Travolta et Samuel L Jackson qui délivrent une performance d'acteur incroyable.
Une mise en scène très esthétique qui, associée à une bande originale énergique, donne un background coloré. Association dans la continuité du décalage réalisation et thème abordé (les gangs)
Le rythme donné au film est incroyable. Une association de plusieurs courts métrages permettant de garder le spectateur captivé malgré la structure narrative déroutante.
L'humour est également une grande force de Pulp fiction. Les dialogue dignes des plus grands films de gangsters sont désopilants sans en faire trop ni caricaturer le genre. Je pense notamment au monologue de Jules Winnfield qui est aujourd'hui devenu culte.
Pulp Fiction est une éponge de culture, un véritable hommage au cinéma américain des années 80.
La narration non-linéaire sus-citée à laquelle Tarantino procède souvent est l'un des points forts du film, ou plutôt ce qui donne un sens à ce scénario décomplexé
Celui-ci est décomposé en chapitres nous faisant redécouvrir de nouveaux personnages plusieurs fois au cours du film. La chronologie n'est révélée qu'à la fin, par une scène faisant suite à celle d'ouverture.
Il s'agirait (selon les spécialistes) d’une approche post-moderniste de la part de Tarantino, courant qui déconstruit les codes esthétiques classiques dans le but de rendre toute la culture immédiate et présente (culture qui n'est d'ailleurs qu'une répétition de ce qui a déjà été fait.) Nous pouvons ainsi suivre les péripéties d'un personnages après qu'il ait été assassiné précédement.
Chaque scène est agréable à visionner indépendamment de la précédente. Des personnages qui peuvent sembler principaux disparaissent du scénario sans que cela ne choque le spectateur.
Une volonté artistique qui force le réalisateur à toujours surprendre pour regagner notre intérêt. Défis que relève à merveille Tarantino.
Malgré ces nombreuses qualités que je viens d'énumérer, cette œuvre est très générationnelle. Elle représente une décennie euphorique des états Unis qu'il est difficile d'apprécier si elle nous est totalement étrangère.
Selon moi Pulp Fiction finira par devenir un film à regarder davantage comme sybole d’une époque que comme un divertissement accessible.
Créée
le 26 oct. 2016
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