En 1994, Quentin Tarantino reçoit la Palme d'Or pour son deuxième film seulement, le premier ayant déjà fait l'objet d'une projection à Cannes, au titre de la Quinzaine des réalisateurs. Un nouveau cinéma est né. Postmoderne dans l'âme, Tarantino profite du fait que toutes les histoires aient déjà été racontées pour nous emmener dans un paysage délirant où les années 50 cotoient le moderne, où un dealer aux airs de Jésus fait une piqûre d'adrénaline à la femme d'un caïd de la mafia, et où un couple amoureux braque sauvagement un coffee-shop, sous les yeux désabusés de Samuel L. Jackson.

Le tout est sérieusement bien ficelé, dans le désordre, pour nous donner trois histoires invraisemblables: la première montre des tueurs débarquer tranquillement chez leurs victimes en parlant massages de pieds, cunnilingus et hamburgers, pour ensuite échapper miraculeusement à une fusillade et netoyer de la cervelle éparpillée dans une voiture, la deuxième raconte comment un boxeur arrive à échapper à la mafia en sauvant son chef de la sodomie forcée d'un marchant d'armes, et la troisième poursuit la première en montrant comment les deux tueurs arrivent à empêcher le braquage d'un coffee-shop par un couple mignonnet. Incroyablement mis en scène et bénéficiant d'un très bon travail sur la lumière, Pulp Fiction est un film de référence qui multiplie justement les références (notamment à l'occasion de la valise qui rappelle En quatrième Vitesse).

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le 24 mars 2013

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