Organisation de la critique:
1/ QUI QUOI OU ?
2/ SYNOPSIS
3/ CRITIQUE


1/ QUI QUOI OU ?
Pulp Fiction, ou Fiction pulpeuse au Québec, est un film de gangsters américain réalisé par Quentin Tarantino et sorti en 1994. Le scénario est co-écrit par Tarantino et Roger Avary. Utilisant la technique de narration non linéaire, il entremêle plusieurs histoires ayant pour protagonistes des membres de la pègre de Los Angeles et se distingue par ses dialogues stylisés, son mélange de violence et d'humour et ses nombreuses références à la culture populaire. Sa distribution principale se compose notamment de John Travolta, dont la carrière est relancée par ce film, Samuel L. Jackson, Bruce Willis et Uma Thurman.


Il est récompensé par la Palme d'or au Festival de Cannes 1994, ainsi que par l'Oscar du meilleur scénario original l'année suivante, il est un succès aussi bien critique que commercial, établissant ainsi définitivement la réputation de Tarantino. Il est, selon le classement établi en 2007 par l'AFI, le 94e meilleur film américain de tous les temps. L'AFI le classe également à la 7e place de sa liste des meilleurs films de gangsters. En 2013, le film est sélectionné par le National Film Registry pour être conservé à la Bibliothèque du Congrès pour son « importance culturelle, historique ou esthétique ».


Le film revendique son artificialité et est considéré comme l'un des principaux représentants du cinéma postmoderne. Sa structure et son style non conventionnels en ont fait un film culte dont l'influence s'est ressentie sur de nombreux autres films mais aussi dans d'autres domaines culturels. Il tient son nom des pulp magazines, type de revues très populaires dans la première moitié du xxe siècle aux États-Unis et connues pour leur violence graphique et leurs dialogues incisifs.
Réalisation : Quentin Tarantino
Montage : Sally Menke
Budget : 8 000 000 USD
Box-office : 213 928 762 $
Pays d'origine : États-Unis
Langue originale : anglais
Genre : film de gangsters, comédie noire
Durée : 154 minutes
Dates de sortie : 1994
Acteurs pcp:
-John Travolta
-Samuel L. Jackson
-Bruce Willis
-Uma Thurman


2/ SYNOPSIS
Introduction
Dans un café restaurant de Los Angeles, dans la matinée, un couple de jeunes braqueurs, Pumpkin (appelé Ringo par Jules) et Yolanda (Tim Roth et Amanda Plummer), discutent des risques que comporte leur activité. Ils se décident finalement à attaquer le lieu, afin de pouvoir dévaliser à la fois l'établissement et les clients.


Deux truands, Jules Winnfield (Samuel L. Jackson) et son ami Vincent Vega (John Travolta), qui revient d'Amsterdam, ont pour mission de récupérer une mallette au contenu mystérieux et de la rapporter à Marsellus Wallace (Ving Rhames), leur patron. Avant de commencer leur affaire, ils discutent de tout et de rien (les différences entre la vie en Europe et aux États-Unis, les hamburgers, le massage des pieds…) et Vincent confie à Jules que Marsellus l'a chargé de tenir compagnie à sa femme Mia (Uma Thurman) pour une soirée. Ils interrompent ensuite le petit déjeuner de petits escrocs, Brett (Frank Whaley) et Roger (Burr Steers), qui ont vraisemblablement essayé de doubler Marsellus. Ils récupèrent la mallette et, comme à son habitude, Jules cite un passage de la Bible (qui serait dans le livre d'Ézéchiel) avant de tuer Brett.


Vincent Vega and Marsellus Wallace's Wife
Peu de temps après avoir quitté l'appartement, Vincent et Jules arrivent dans une boîte de strip-tease tenue par Marsellus. Ils ont néanmoins inexplicablement troqué leurs élégants costumes pour des vêtements de plagistes. Marsellus remet de l'argent à Butch Coolidge (Bruce Willis), un boxeur en fin de carrière à la veille de son dernier combat, et lui fait promettre en échange de se « coucher » dans la 5e reprise. Jules et Vincent remettent la mallette à Marsellus. S'ensuit une brève confrontation verbale entre Butch et Vincent.


Après un passage chez son dealer, Lance (Eric Stoltz), Vincent arrive chez Mia (Uma Thurman). Ils se rendent ensuite au Jack Rabbit Slim's, un restaurant sur le thème des années 1950. Quand un concours de twist est annoncé, Mia se porte volontaire. Elle et Vincent remportent le trophée et rentrent dans la demeure du couple Wallace, une bonne alchimie semblant s'opérer entre eux deux. Vincent, seul aux toilettes, se résout néanmoins à rentrer chez lui. Pendant ce temps, Mia, fouillant dans les poches du manteau de Vincent, y trouve le sachet d'héroïne que Vincent a acheté à Lance quelques heures auparavant. Croyant qu'il s'agit de cocaïne, elle en sniffe une dose. Sortant des toilettes, Vincent la trouve dans un état quasi comateux. Il l'emmène donc en urgence chez Lance et, une fois sur place, aidé par Jody (Rosanna Arquette), la femme de Lance, Vincent administre à Mia une piqûre d'adrénaline en plein cœur. La jeune femme reprend brutalement conscience et, avant de se séparer, Mia et Vincent s'accordent sur le fait de garder cet incident pour eux.


The Gold Watch
Endormi dans le vestiaire, à quelques minutes de son dernier match, Butch Coolidge (Bruce Willis) fait un rêve, qui est aussi un souvenir de son enfance, dans lequel le capitaine Koons (Christopher Walken), ami de son père, lui raconte, alors qu'il n'est qu'un enfant, comment la montre de ce dernier, mort à la guerre, lui est parvenue depuis un camp de prisonniers vietnamien. Butch sort brusquement de son rêve et gagne son combat malgré l'arrangement conclu avec Marsellus. Il s'enfuit dès sa sortie du ring car cette victoire préméditée lui permet en fait d'empocher les gains de paris réalisés par un complice alors qu'il était donné perdant. Se sachant traqué par les hommes de Marsellus, il part rejoindre sa petite amie Fabienne (Maria de Medeiros) dans un hôtel d'où il prévoit de quitter la ville le lendemain. Or, en préparant leurs affaires, Fabienne a oublié la montre de Butch, à laquelle celui-ci tient énormément.


Butch prend donc le risque de retourner à son appartement pour aller récupérer sa montre. Il tue Vincent, chargé par Marsellus de l'attendre, avec son propre pistolet mitrailleur alors que le gangster sort des toilettes. Se croyant désormais hors d'atteinte, il croise la route de Marsellus en personne. Après l'avoir renversé avec sa voiture et percuté un autre véhicule, Butch est poursuivi par Marsellus. Les deux hommes se retrouvent dans la boutique de Maynard, un prêteur sur gages (Duane Whitaker) bien mal intentionné qui les fait tous deux prisonniers et fait appel à un mystérieux Zed (Peter Greene). Quand Zed arrive, il tire au sort entre Butch et Marsellus et viole d'abord celui-ci, que le hasard a désigné, tandis que Butch se défait de ses liens et s'apprête à quitter le magasin. Au dernier moment, sa conscience le rappelle à l'ordre : il s'empare d'un katana et vient au secours de Marsellus. Il tue Maynard et tient en respect Zed, sur qui Marsellus tire ensuite dans les parties génitales avec un fusil à pompe. Marsellus clarifie ensuite la situation : il pardonne Butch, si ce dernier garde le silence sur ce qui s'est passé ici et s'il quitte la ville pour ne jamais y remettre les pieds. Butch s'enfuit donc avec son amie Fabienne sur le chopper de Zed.


The Bonnie Situation
Dans les toilettes de l'appartement de Brett, un troisième malfrat entend Jules assassiner ses amis. Il sort des toilettes et fait feu en direction des deux tueurs à gages. Jules et Vincent, miraculeusement indemnes, l'exécutent sans autre forme de procès. Alors que Vincent demande à Marvin (Phil LaMarr), leur informateur, pourquoi il ne les a pas prévenus qu'un dernier complice était caché, Jules s'interroge sur la raison de leur survie. Contemplant le mur criblé de balles, il déclare que c'est une intervention divine.


Plus tard, la conversation continue dans la voiture de Jules, celui-ci décidant d'abandonner le métier. Vincent ne le prend pas au sérieux, et demande son avis à Marvin en se tournant vers lui, son Colt à la main. Le coup part, la tête de Marvin est arrachée et la voiture et ses occupants sont maculés de sang. Jules fait alors appel à Jimmy (Quentin Tarantino), un ami de longue date qui habite non loin. Celui-ci l'aide bon gré mal gré, mettant, d'après ses dires, son mariage en péril. Jules contacte Marsellus qui lui envoie Winston Wolfe (Harvey Keitel), un professionnel chargé de résoudre les situations désespérées. Sous ses directives, la voiture est maquillée, le cadavre de Marvin et les costumes ensanglantés sont placés dans le coffre, et les deux gangsters s'habillent avec des vêtements de plage appartenant à Jimmy. Après s'être débarrassés du véhicule, les deux confrères vont s'offrir un petit déjeuner dans le café restaurant où se trouvent Ringo et Yolanda et reprennent leur discussion sur la retraite annoncée de Jules.


Alors que Vincent est parti aux toilettes, Ringo et Yolanda entament leur braquage. Jules, au même titre que les autres clients, met son portefeuille dans le sac que Ringo lui tend. Ringo lui demande d'ouvrir la mallette, et son visage brille d'émerveillement lorsqu'il en voit le contenu. Une lumière dorée est visible, comme quand Vincent l'avait ouverte dans l'appartement. Cependant, Jules n'est pas décidé à laisser la précieuse mallette à Ringo. Il dégaine son arme et prend le contrôle de la situation. Yolanda braque Jules, et elle-même se fait braquer par Vincent qui sort des toilettes. L'impasse mexicaine ne tourne cependant pas au carnage car Jules calme le jeu. Il laisse la vie sauve à Ringo et Yolanda et, comme premier acte de rédemption de sa nouvelle vie, les laisse même partir avec leur butin et l'argent que contient son portefeuille. Vincent et Jules quittent ensuite le restaurant pour ramener la mallette à Marsellus.


Chronologie
Les trois histoires qui constituent le film sont présentées dans un ordre non-chronologique et ont un protagoniste principal différent (Vincent Vega, Butch Coolidge et Jules Winnfield). Par ailleurs, l'épilogue du film rejoint la première scène introductive. Les trois histoires principales, identifiées chacune par un sous-titre, paraissent indépendantes mais sont reliées entre elles pour former une intrigue qui a été décrite comme « un récit par épisodes, avec des évènements circulaires ajoutant un début et une fin, et comportant dans sa narration des références aux éléments de chacun des autres épisodes »2.


Ordre dans le film
Le petit déjeuner (première partie)
Vincent et Jules
Vincent Vega and Marsellus Wallace's Wife
The Gold Watch
The Bonnie Situation
Le petit déjeuner (deuxième partie)


Ordre de l'intrigue
Prélude de The Gold Watch (monologue du capitaine Koons)
Vincent et Jules
The Bonnie Situation
Le petit déjeuner
Vincent Vega and Marsellus Wallace's Wife
The Gold Watch


3/ CRITIQUE
(http://www.allocine.fr/membre-Z20051202210829790363634/)
Comme pour beaucoup de gens, le premier visionnage fut une curieuse expérience, la structure narrative me perdant à plusieurs reprises, si bien que j'en suis sorti pour le moins déconcerté. Le second fut un régal, parvenant à saisir toute la richesse de cette œuvre unique en son genre. L'occasion de le découvrir au cinéma, plusieurs années après, était donc une excellente opportunité pour voir comment celui-ci m'apparaîtrait aujourd'hui. Au final, il s'agit probablement de celui que je préfère. Est-ce parce que les titres d'aujourd'hui sont aussi régulièrement sclérosés ? Que plus grand-monde ne se donne la peine d'écrire avec soin ? Que peu de personnages cultes ont émergé depuis vingt ans ? Que les performances d'acteurs exceptionnelles se raréfient ? Sans doute un peu de tout cela à la fois, ce qui ne doit nullement diminuer les mérites de ce film cultissime. Je ne sais même pas par où commencer : tout a tellement déjà été dit, écrit sur le sujet qu'il est impossible d'être réellement original. C'est absolument brillant, que ce soit dans la virtuosité de la réalisation, jamais gratuite ou si peu, et même lorsqu'elle est, cela reste tellement éclatant qu'on ne s'en offusque pas vraiment. Que ce soit le scénario, où Quentin Tarantino transcende le genre « gangsters » en lui imposant des codes totalement nouveaux, dans la narration, donc, le montage et surtout les dialogues, apportant une « coolitude » incroyable au récit, ponctué d'accès de violence souvent aussi jubilatoires qu'inattendus. Rien n'est prévisible : cette volonté de briser toute linéarité, ces protagonistes inoubliables placés dans des situations l'étant tout autant... C'est simple : quasiment toutes les scènes sont devenues cultes, parfois jusqu'au vertige. On se régale, ces 150 minutes passant l'immense majorité du temps à la vitesse de l'éclair, rythmées par une bande-originale démentielle et parmi les plus mythiques de l'Histoire du cinéma, où chaque morceau est minutieusement intégré, choisi, désormais célèbre dans le monde entier s'il ne l'était pas avant. Reste la partie avec Maria de Medeiros : alors je me doute que cette dernière est présente pour rompre avec la tonalité d'ensemble et donner un côté volontairement mièvre le temps d'une scène, ce qui n'était pas si idiot, Tarantino nous faisant remarquer que le personnage le plus sympathique peut aussi être de très loin le plus agaçant.. N'empêche, malgré quelques sourires, j'ai trouvé ça long et la démonstration un peu forcée. Maintenant, c'est bien la seule (légère) réserve que je puisse faire, surtout en compagnie d'un casting aussi démentiel : franchement, je pourrais presque tous les citer tant chacun est exceptionnel et souvent loin de son registre habituel : John Travolta, Uma Thurman, Bruce Willis et tous les seconds rôles de façon générale. Mais s'il y en a bien un que je trouve éblouissant, c'est Samuel L. Jackson. Autant ces dernières années, celui-ci a parfois eu tendance à se parodier, voire se caricaturer, autant il est ici magistral, sa personnalité hors-normes pesant de tout son poids sur ce tueur à gages penseur et mystique, sans doute le plus mémorable d'une galerie pourtant impressionnante. À l'exception de « Django Unchained », tous les films du maestro ont par la suite suscité polémiques et débats : « Pulp Fiction » est probablement le seul à faire aujourd'hui une telle unanimité. Une Palme d'or ô combien méritée, qui plus est à l'époque où celle-ci signifiait encore relativement quelque chose, et un immense classique du septième art pour l'éternité.

Spe6men
10
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le 4 nov. 2019

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