Des vertues de la brioche, du système métrique et de la personnalité chez les cochons.

Bon, bah, j'ai revu Pulp Fiction.

En même temps j'étais forcé. J'ai voulu montrer la vidéo de Mister Fox sur le "Top10 des chansons volées/réattribuées" et j'y apparaissais en caméo en disant "tu n'as pas vu Pulp Fiction ? Mais que fait-tu de ta vie ?" Ma copine m'a dit "j'ai pas vu Pulp Fiction."

Du coup, nouveau visionnage avec elle. Ça me confirme une fois de plus que c'est vraiment le meilleur Tarantino et pourtant j'aime bien ses autres films (oui oui, même Kill Bill ou Inglorious Bastards...) Il y a un truc dans Pulp Fiction qu'il n'a jamais réussi à retrouver dans ses autres films.

C'est peut-être le côté "fourre-tout anthologique" d'histoires de malfrats coupé avec des passages où il ne se passe rien : Les gangsters chez Tarantino (et roger Avary, faut pas oublier le co-scénariste...) ne sont pas plus intelligent, ils sont juste plus bavard, ils se posent des questions philosophiques ou parlent de tout et de rien. En fait, je parle des gangsters mais c'est presque tout le monde qui a ce genre de dialogue qu'on aurait pu retrouver dans un Woody Allen ou une comédie française.

Le monde de Pulp Fiction est assez étrange : on peut y croiser des sado-maso tordus au coin de la rue, tout comme se retrouver à papoter bible avec des jeunes en train de vous braquer. Mon passage préféré reste quand même "The Bonnie Situation" avec Harvey Keitel. Dans n'importe quel autre film de gangster, les deux malfrats se seraient pointés chez le personnage joué par Tarantino, l'aurait menacés connement pour qu'il enterre le cadavre avec eux et la suite aurait joué la carte du glauque et de l'escalade dans la violence. Non, ici, on se retrouve avec deux tueurs et d'une sorte "de coach anti-crise" tentant de se débarrasser d'un corps le plus vite possible afin d'empêcher... un éventuel divorce.

Quant à la narration "non-linéaire" si le procédé n'était pas nouveau, ni très compliqué, il a poussé progressivement les producteurs divers à se rendre compte que le public était mûr pour des films ne suivant pas un fil narratif traditionnel. Pulp Fiction a sans le vouloir donné l'opportunité de sortir des films comme Memento ou des séries comme Lost.

Ha et le casting est excellent, mais ça, vous le savez déjà... La VF est passable réussit quand même à conserver les références culturelles et à ne pas changer les références française en citant un autre pays. Toutefois, on y perd beaucoup lorsqu'on compare les deux, notamment si comme moi, vous aviez le cd de la B.O. du film et que vous avez déjà entendu de nombreux dialogues cultes en V.O. entre les pistes. Les pro-VF seront content parce que "y a machin qui fait la voix de Bruce Willis" mais entendre Christopher Walken ou Harvey Keytel parler avec un voix de "monsieur tout le monde" ça fait un peu mal au cul. (Et ça mérite la pendaison directe.)