Je vais essayer de faire court, vu que les excellentes critiques sur ce film ne manquent pas, bien évidemment.
Rambo. Un nom bien galvaudé depuis la sortie de l'excellent film de Ted Kotcheff. Il arrive souvent qu'on ne souhaite pas voir ce film, qu'on assimile à un actionner patriotique idiot où un mec badass en bandana va massacrer des centaines d'ennemis. Ce qui est peut-être le cas avec les suites, que je n'ai jamais vu. J'ai trouvé sur une brocante un coffret des trois premiers opus, et avant de voir les suites, je me suis fait le plaisir de revoir celui-là.
De l'action, donc. De ce point de vue, on est servi. Le shérif péquenot aurait été bien inspiré de faire chier un autre mec. Parce que Rambo va lui servir une guérilla qu'il n'est pas prêt d'oublier. Film sur la guerre du Viêt-Nam, Rambo se passe aux Etats-Unis, mis à part quelques très rapides flashbacks. Car Rambo est un vétéran. Pas le mec qui s'est engagé la fleur au fusil et qui revient traumatisé, mais le béret vert entraîné à devenir une machine à tuer. Sauf que, la paix signée, il n'a plus de but dans l'existence, et personne ne veut de lui.
Rambo critique donc, de manière acerbe, la manière dont l'Amérique gênée a traité ses propres héros, ses vétérans, évoquant jusqu'à l'agent orange qui a causé la mort de leurs propres troupes. On se retrouve donc avec un film d'action qui a un vrai fond, un film intelligent qui n'oublie pas pour autant de tout faire exploser.
Un plaisir sans une once de culpabilité, en somme.