En honnête artisan de la série B, John Dahl recrée l'ambiance de son premier film en ajoutant une dose de surenchère. Le scénario est plus sophistiqué que celui de Kill me again, qui était déjà sympa, mais Red rock west donne l'impression que la recette a été améliorée. Une fois de plus on est dans un bled paumé, on écoute du Johnny Cash et on boit de la Budweiser. Pour un polar, ce n'est pas plus mal. Parce que tout ça donne à Red rock west sa petite ambiance poisseuse.
Le film est très réussi dans sa première moitié, carrément gag tant le personnage à la poisse. Et dans cette partie, le scénario est plutôt malin... La suite est plus convenue mais reste néanmoins plaisante. Et à l'arrivée, John Dahl réussit un archétype de polar noir, hyper cliché mais fonctionnant parfaitement, avec son héros désabusé, sa femme fatale et son tueur psychopathe.
Comme dans Kill me again, la BO contribue beaucoup à l'ambiance. Elle s'accorde parfaitement avec l'idée du film noir et donne son ton à l'ensemble. Omniprésente, elle relève carrément le film, un peu comme le sel relève le goût dans les plats. Et par ailleurs, c'est aussi un des derniers films où Nicolas Cage était Nicolas Cage, avant qu'il n’entame sa période frappadingue.
Pour tout ça, Red rock west reste très valable.