En 1960 à Puerto Rico, Paul Kemp (Johnny Depp), un journaliste New-Yorkais, essaye de se faire une place au journal américain local. Affligé d'une petite addiction à la bouteille, il parvient à convaincre le manager qu'il est bien sous tous rapports et obtient le job.
Derrière le rêve américain, des plages paradisiaques, resorts luxueux et blondes en bikinis, il y a la réalité de la pauvreté, de la corruption et des inégalités. L'intrusion des occidentaux aide-t-elle la communauté locale, ou est-elle en train de la détruire? Et dans ces conditions, quel genre de journalisme attend-on de Kemp?
Il faut mentionner que l'histoire est inspirée de faits réels, et il y a là de quoi fournir un background riche et intéressant: pétrodollars, globalisation, racisme, alcoolisme... Hélas, le film échoue à presque tous les niveaux. Les personnages secondaires n'évoluent pas durant le film. Même le personnage central de Depp n'a guère de profondeur... On ne sait pas trop ce qu'il pense, s'il est accro à sa bouteille ou pas.
Un développement majeur suit un promoteur immobilier qui essaye de se mettre la presse dans la poche. Mais pourquoi il s'adresse à Kemp, et comment son journal branlant peut l'aider dans ses objectifs, cela n'est pas très clair.
Le film met aussi en scène une blonde pulpeuse au personnage particulièrement vide. Une fois la scène de sexe obligatoire terminée, le directeur s'en débarrasse vite fait. La thématique du racisme et de l'insécurité qui s'était développée dans les scènes précédentes passe à la trappe également, bizarrement.
Les collègues pochtrons de Kemp ajoutent un petit côté comique, pas particulièrement bien intégré, mais qui fournit au moins quelques scènes marrantes.