Adaptation théâtrale d'une pièce de Broadway, le film a du mal à cacher ses origines avec son décor unique devant l'entrée d'un immeuble de New York... Mais quel décor !!! Toute la façade et toute la rue fut construite en extérieur en studio ! Un scénario qui n'en demandait pas tant. Mais surement fallait il quelque chose pour exciter le réalisateur pour qu'il s'intéresse à cette histoire, qui n'est pas, il faut bien le dire, très intéressante.
Cela donne un film très hybride, avec des séquences de jeu très bavardes, sans intérêt. Et puis une tonne de plans de transitions, où là, le réalisateur s'amuse comme un fou à essayer de mettre sa caméra aux endroits les plus bizarres. Ainsi la séquence d'introduction du film est un véritable bijoux en terme d'ambiance, où King Vidor s'attarde à décrire sans une ligne de dialogue, la moiteur d'une canicule au cœur de l'été new yorkais.
Faute de sujet à filmer, le cinéaste s'amuse avec ses jouets dans un studio grandeur nature et expérimente la grammaire cinématographique encore balbutiante... avec bonheur.