Marsi!

Et un titre pourri, un!

Oui, ouuuuuuuuuiiiiiiii ! (Attention ce qui suit révèle quelques détails essentiels du scénario)

Enfin ! Tu es de retour Ridley et ça fait plaisir. Pas que t’ai jamais perdu ton sens de l’esthétique, ta photo soigné, tes montages clairs ni ton sens de la narration mais bordel un vrai bon film de ta part sans fichu director’s cut pour corriger la version cinéma ce n’était pas arrivé… depuis quand ?!

Alors déjà arrêtons toute comparaison inutile même si l’aspect survie persiste d’un métrage à l’autre. Interstellar et Gravity n’ont rien à voir avec The Martian. Pas le même ton, la même philosophie (ouh j’utilise un gros mot sans le connaitre), le même message et surtout pas les mêmes prétentions. Ça se passe pas sur Terre et… et … et pis c’est tout !

Parlons maintenant de l’aspect réaliste parce que là c’est franchement fabuleux :
Comment peut-on passer de Prometheus à ça ?! Comment ???? Sérieux, les réactions des scientifiques me semblent logiques, plausibles (on n’échappe quand même pas au plan de secours de la mort qui tue que « tu peux pas test » mais ce n’est pas grossier ni outrancier.) et l’aspect team work, réflexions à plusieurs, questionnements légitimes et dilemme moraux est correctement retranscrit.

Je ne bosse pas pour la NASA mais j’ai trouvé l’histoire crédible même si bon quelques détails m’ont fait légèrement tilter (la réparation de la porte de la base sur Mars et le décollage avec l’appareil le plus léger possible). Après, perdu ça et là dans un long métrage aussi dense ça ne gêne absolument pas. D’ailleurs ça me permet de faire un petit aparté sur la génération actuelle de spectateurs qui sous couvert d’invraisemblances et d'incohérences a de plus en plus de mal à apprécier une œuvre de divertissement pour ce qu’elle est. Ça me désole parfois. Je veux dire, merde un film et surtout une mégaprod n’est jamais un reflet de la réalité. Soyez crédule ! Ça fait pas de mal des fois de se laisser porter même si l’ensemble peut être médiocre. Ce qui ne veut pas dire qu’Hollywood ne prend pas actuellement ses spectateurs pour des couillons car entre reboot, franchiiiiiiiseuuuuux et écriture foireuse ouais il y a du laisser-aller… Mais tout de même.
A moins que j’ai des goûts ciné pourris ou une tendance à être trop sympa. Qui sait !

Retour à nos marsouins (comprendra qui pourra) :

Comme la bande annonce le suggérait le film ne se concentre pas uniquement sur le personnage joué par Matt Damon. La survie sur Mars est l’élément principal mais il y a aussi tout ce qui tourne autour, c’est-à-dire comment ramener notre gars lorsque l’on sait qu’il respire encore ?

Et là-dessus The Martian jongle parfaitement entre le calvaire de notre McGyver scientifique, le côté hiérarchique de la NASA, la coopération entre les différentes équipes et spécialistes, les astronautes, les échanges internationaux (là j’extrapole un peu c’est vrai car c’est amené de manière peu fine) et tout ce qui va avec : La course contre la montre, les solutions ingénieuses, la tension derrière. Du beau boulot. Honnêtement j’ai trouvé ça passionnant de bout en bout et ça rajoute une vrai plus-value au développement de l’intrigue. Le film est ainsi très bien rythmé et je n’ai ressenti aucun temps mort. Le climax est à ce titre pas mal du tout.

Puis bon production scott free oblige, les effets spéciaux tuent et ne se ressentent pas, la photo est très belle et le spectacle total. Par contre je mets un bémol sur ces séquences obligées de salle de contrôle et du monde réduit à 3 capitales (à vous de deviner lesquelles) pour faire monter la sauce. On aurait pu s’en passer et on sait parfaitement comment ça va se dérouler. Dommage !

A cela, s'ajoute des détails qui font du bien et apportent un petit plus non négligeable : Le thème principal et ses petites notes de piano qui donnent un aspect inquiétant a une aventure humaine étonnamment optimiste, ce plan (certes pas très novateur mais fort bien utilisé) de la caméra qui tourne autour du perso principal alors que lui-même est dans un vaisseau qui tourne à la dérive bousculant ainsi nos repères dans l’espace durant une minute, le fait que Mark ne se douche pas et que son corps se dégrade et maigrisse peu à peu, Sean Bean qui ne meurt pas etc… Alors oui c’est peau de chagrin à l’échelle d’un métrage de 2h20 mais ça fait la différence !

Pis c’est beau (je les soupçonne d’avoir tourné dans le Wadi Rum en Jordanie qui est un désert splendide) , c’est fluide, les acteurs jouent bien, leurs persos ne sont pas des têtes à claques mais au contraire très attachants et les échanges ont du punch. Ça swing jusqu’au bout sans péter plus haut que ses fesses. Chapeau !

Un très beau spectacle ! Ça donne envie de lire le livre, jouer le jardinier, rester positif envers et contre tout et apprécier la diversité qu’offre la bouffe française.

De mon petit cerveau embrumé j’ai retenu ceci en fin de séance : Débrouille toi comme un grand si t’es dans la mouise en réfléchissant calmement et en gardant la tête froide, cependant n’oublie pas que le monde extérieur cherchera à te venir en aide. Tôt ou tard.

En gros, faut expérimenter puis de ses erreurs, apprendre et évoluer. La vie quoi ! Mais ça se fait pas seul, faut s’entraider !

Mouais j’ai encore du chemin à faire côté analyse et critique cinéma… faut bien une première fois à tout. Excusez-moi d’avance pour les fautes d’accords ou d’orthographes ainsi que le côté décousu et port’nawak de cette humble critique !

PS : J’oubliais de parler de la bande son qui déchire (Je vais pas me faire des amis) et va en déstabiliser plus d’un. Vive le disco !