Il faut sauvé Matt Damon... Encore !!!


Le meilleur film de Ridley Scott depuis bien longtemps est un super blockbuster teinté d'humour de bonne humeur.



Et si finalement ce retour de Ridley Scott à la SF (genre qui a fait sa renommée et qu’il maîtrise plutôt bien), n’était pas la meilleure idée que le réalisateur britannique ait eu. On serait tenté de dire oui après la vision de son nouveau film The Martian, adapté du roman éponyme d’Andy Weir.
Débordant d’optimisme, ce Robinson Crusoé 2.0 signe un nouveau tournant dans la carrière du réalisateur de Gladiator. À la fois, comédie grand publique surfant sur un côté un peu vintage (références musicales obligent), voir geek et drame pseudo-écologique, Seul sur Mars est un formidable Feel Good Movie !
Intéressant de voir comment du haut de ses 77 ans et de ses 50 ans de carrière, Ridley Scott réussi à s’effacer au profit de son histoire, certes ultra basique mais redoutablement efficace.
Privilégier la forme plutôt que le fond a toujours fait partie intégrante du cinéma de Scott. Souvent critiqué d’ailleurs pour son penchant visuel (l’homme avait débuté sa carrière en réalisant des spots publicitaires pour la télévision britannique), Ridley Scott, avec ce film, retourne sa veste et réalise un joli pied de nez à tous ses détracteurs.
Ce qui n’empêche, néanmoins de proposer quelques plans de toutes beautés, utilisant les grands angles pour accentuer l’immensité de Mars (immersive et volcanique) qui écrase son personnage principale. Tourné dans le désert jordanien, qui se prêtait parfaitement au visuel escompté, Seul sur Mars reste un petit bijou pour les yeux (d’autant que la 3D est particulièrement réussite), prouvant que son réalisateur reste l’un des plus grands techniciens de son art.
L’aspect comique et le travail sur toute la mécanique narrative et visuelle mise en place pour l’intrigue sur Mars, restent les atouts principaux du film. Les séquences plus sérieuses se déroulant sur terre demeurent, elles, sympathiques mais assez inégales par manque de créativités. Le film doit également beaucoup à son acteur, Matt Damon, décidément l’homme le plus recherché du cinéma américain contemporain. L’acteur porte le film sur ses épaules, sans pour autant faire de l’ombre à ses partenaires (excepté Jessica Chastain, inutile).
L’aspect réaliste et scientifique du film, outre le fait que certaines incohérences viennent parsemées par-ci par-là le récit, tient debout et reste facilement abordable (logique me dirait vous, nous sommes dans un blockbuster hollywoodien).

Seul sur Mars assure le spectacle durant 2h20, ce qui est déjà une belle réussite en soi. Ridley Scott n’avait pas perdu la main, malgré que le film manque clairement d’ambitions. Reste qu’au vu de ses prochains projets qui s’étalent jusqu’en 2017, le bonhomme ne semble pas vouloir s’arrêter de tourner. Pas sûr que ce soit une bonne idée mais comme on dit « wait and see ».

Jogapaka
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le 19 déc. 2015

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Jogapaka

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