Pour les adeptes de la naissance de héros...

Sans être un grand fan addictif de la saga, je fais partie de ceux qui ne ratent jamais la sortie d’un nouvel opus de l’univers Star Wars. Je suis donc allé voir récemment Solo : a Star Wars Story. Le cahier des charges de ce film apparaissait évident : offrir aux afficionados du plus grand contrebandier du cinéma une ode à sa gloire. Je trouvais intéressant de découvrir le passé de ce personnage qui a toujours intrigué au gré des anecdotes qu’il disséminait dans la trilogie originale lors de ses discussions avec Luke ou Leïa.

J’ai lu bon nombre de critiques qui dénigraient la performance d’Alden Ehrenreich. Il lui était reproché de ne pas être à la hauteur d’Harrison Ford. Je suis en désaccord avec ce point de vue. Je trouve que l’acteur incarne parfaitement un Solo jeune. De mon point de vue, il entre parfaitement dans le costume du hors-la-loi. J’ai retrouvé toutes les caractéristiques du personnage : débrouillard, bavard, gaffeur, téméraire, charmeur… Je pense que l’erreur est de vouloir qu’Ehrenreich soit un Harrison Ford jeune. Ehrenreich doit incarner un Solo jeune et je trouve qu’il s’en sort vraiment bien.

Concernant l’intrigue, sa mission principale est de nous montrer les premiers pas de Solo dans le domaine de la contrebande. Il suit les pas de Tobias Beckett, un hors-la-loi au service d’une mystérieuse organisation. Suite à la perte malencontreuse de leur marchandise, Beckett et Solo se voit confier une quête impossible pour sauver leur vie. Ils doivent mettre la main sur un carburant instable et rare au beau milieu d’une mine inatteignable et particulièrement protégée. Autant dire que le chemin ne sera pas de tout repos ! On pourra reprocher au scénario d’être particulièrement simpliste. Personnellement, je le trouve plutôt efficace car il donne l’occasion à Solo de mettre en valeur tous les talents qui en ont un personnage légendaire du cinéma.

Je trouve que le film offre des scènes d’action plutôt réussie. Elles sont assez spectaculaires et arrivent à faire exister la maladresse des héros au milieu de leur maestria pour se sortir des situations les plus complexes. Les décors dans lesquels se déroulent ses scènes sont variés : montagnes enneigées, bas-fonds d’une ville, mine perdue au milieu de nulle part, aux abords d’un trou noir… Cela permet de diversifier les batailles et les poursuites. Je trouve que ces moments spectaculaires sont suffisamment bien dosés pour offrir un moment de divertissement très agréable.

Evidemment, on ne peut pas regarder ce film sans être aux aguets des passerelles que nous pourrions faire avec le Han Solo que nous connaissions jusqu’alors. Chewbacca, le Faucon Millenium, etc. Tout ce petit monde est de sortie et on sourit à chacune de toutes ces rencontres qui participent à l’écriture de la légende de Solo. Je trouve ses moments plutôt sympathiques. Ils participent à l’atmosphère agréable et divertissante qui habite le film. J’ai trouvé assez réussi le fait de voir Solo amoureux d’une autre femme de Leïa. Même si son histoire avec la jolie Qi’ra possède quelques faiblesses, elle est suffisamment intéressante pour ajouter une nouvelle épaisseur au personnage de Solo.

Pour conclure, Solo : a Star Wars Story est un divertissement qui respecte pleinement les codes de l’univers dans lequel il s’inscrit. J’ai passé un très bon moment et ne me suis jamais ennuyé. Certes, je ne peux pas dire que j’ai été transporté par le film, que j’ai été collé au fond de mon siège du début à la fin ou encore que j’ai été ému intensément par le devenir des protagonistes. Néanmoins, je me suis attaché à ce petit groupe, je me suis laissé prendre par les aventures, je me suis préoccupé de la réussite de leurs missions. Bref, cet opus répond parfaitement à son cahier des charges et cela me suffit bien largement…