Plus l'âme est loin des sens, plus elle est près des cieux.

Petit proverbe français

Je ne le cache pas, moi et Pixar ça n'a jamais été le grand amour. A vrai dire je ne vois qu'un film à la hauteur de leur réputation (ça ne veut pas dire qu'ils sont forcément mauvais), un certain Vice Versa réalisé par un duo plutôt connu: Ronnie del Carmen et surtout Pete Docter qui peut prétendre avoir un des plus beaux palmarès de ces dernières années. C'est donc normal que je compte sur eux pour nous remballer un joli chef d'oeuvre qui pourra raviver la flamme (Parce qu'En Avant, MCU et Remake Live voila,voila...). Est-ce un film parfait à la hauteur de Vice Versa? Non...mais ça n'en reste pas moins un des meilleurs Pixar jamais réalisés.

Cette partie se résume à un Cinéphile qui râle, si vous voulez juste lire une critique sur Soul sautez le paragraphe. Je ne serai pas le seul à le dire mais Disney vous êtes UN PEU énervant à ne pas avoir l'audace de sortir le film en salle pour vos profits. Surtout que les Pixar sont créés spécifiquement pour être optimisés en salle, et ça se ressent tant, même si j'ai adoré le visionnage, on ressent comme une ersatz de projet, ce qui est quelque peu décevant. Et vous allez tuer l'industrie mais apparemment tout le monde s'en fout que ce soit vous, vos concurrents, le grand public ou l'Etat qui ferme les salles déjà vides (quand la ménagère de 50 ans et sa famille ne va voir que des comédies à la con et des blockbusters américains c'est pas facile de faire tourner la machine) sans proposer d'alternatives viables et salvatrice. Mais je m'égare revenons sur Soul.

A l'instar des autres productions Pixar, Soul nous parle de l'Homme qui est et qui sera. Ici Joe, un homme tellement obsédé par la musique, si bien que sa vie ne se rythme qu'avec le Jazz, au point d'oublier les petits bonheur de la vie. Chose très bien expliquée avec cette petite introduction qui va en plus nous permettre de constater la maîtrise bluffante de nos bonhomme en animation.
Mais si le Jazz sert ici de rythme et de fil rouge à l'intrigue ce n'est absolument pas le thème principale qui est l'acceptation de la mort mais aussi l'acceptation de la vie. Comme d'habitude avec la firme à la lampe, on nous propose un duo que tout oppose, donc d'un coté Joe finalement déjà mort car il a donné sa vie au Jazz et 22 qui a finalement déjà vécu tant elle a du rencontrer de personnes lui parlant de la vie.

Même si plus profond qu'un Vice Versa, on ne peut que regretter d'y voir une moindre maîtrise, ce qui est normal, on est dans de l'abstrait tout du long, je trouve même qu'il a été plus intelligent de ne nous pas révélez le fameux "Grand Après" pour ne pas désacraliser la mort à l'image d'un Coco.
Toute l'ambiance de la communauté Afro-Américaine doit être assez retranscrit même si les moments en ville sont clairement moins intéressants que le reste, notamment cette histoire de chat qui me laisse de marbre. En fait je sais pas vraiment, peut être que je suis devenu un vieux snob, ou alors c'est l'effet télévision j'en sais rien mais j'ai quand même vachement peu été émotionnellement investi dans ce Pixar. Il doit aussi avoir le rythme beaucoup trop rapide, surtout pour un sujet aussi complexe que l'acceptation de la mort. Soul est objectivement un grand Pixar à coté de films comme les 2 volets "indestructibles", Vice Versa ou les "Toy Story", mais pour une raison que j'ignore je n'arrive pas à profiter à 100% de ce qui doit être un des plus grands films de 2020... Ouais il était peut être temps que l'année se termine.

2020 n'était pas ce qu'on pouvait appeler une bonne année de cinéma, donc quel plaisir de la terminer avec un des meilleurs de ses dernières années. Merci