Projet alléchant mais résultat décevant

Ayant adoré "Vice-Versa", j'étais impatiente de découvrir son successeur spirituel "Soul". Les affiches et les trailers promettaient un long-métrage d'animation particulièrement osé et intéressant, abordant des thèmes profonds comme le sens de la vie et l'acceptation de la mort.
Le 25 décembre, je me suis donc précipitée sur le bouton lecture de Disney +, aussi excitée qu'une enfant voyant les cadeaux joliment emballés sous le sapin lumineux.
Oui, la magie des fêtes fonctionne très bien sur moi. J'assume! ;)
Le film s'ouvre sur la musique à l'harmonie approximative de l'orchestre collégien dirigé par Joe Garner. Les premiers graphismes sont très agréables à l'œil, comme presque toutes les productions du studio de ma souris préférée. Le personnage principal est rapidement attachant: un grand rêveur attaché à sa passion pour la musique, au point de rejeter le monde des adultes qui tente de le contraindre à modérer ses ardeurs. Beaucoup pourront, je suppose, se reconnaître en lui. Nous apprenons son histoire, faisons la connaissance de son entourage et ces éléments témoignent de la volonté de Disney à créer des figures de moins en moins manichéennes et de plus en plus identifiables. Cool!
Le moment que j'attendais avec curiosité, la découverte de l'au-delà, arrive enfin et…
Bah…
Ah…
Bon, je vais peut-être ranger mon salon.
Le film a cessé de m'intéresser plus vite qu'il ne m'avait attirée. L'humour se compose de gags vus et revus. Les discours philosophiques sont, à la fois porteurs de messages intelligents et de sous-entendus problématiques (à mon sens, je reste ouverte au débat), la fin est convenue et prévisible.
"Soul" ne fera pas partie de ces longs-métrages que je m'amuse à revoir pour accompagner mes hausses et baisses de bonne humeur. Je me suis fermement ennuyée en le visionnant et, contrairement à "Vice-Versa", je n'ai pas été impressionnée par leur manière d'illustrer l'homme.
Avant de vous souhaiter une belle et bonne journée, une rapide explication de ce qui me gêne dans les propos du film. ATTENTION! MINI SPOILER! Les âmes humaines y sont montrées comme des enveloppes préremplies avant d'être envoyées sur terre pour vivre. Or, de nombreux psychologues et sociologues ont démontré, depuis longtemps, que notre personnalité se forge surtout par rapport à notre environnement familial, social, aux événements que nous traversons et que chacun conserve, malgré tout, la possibilité de s'émanciper des conséquences de tel ou tel phénomène en travaillant sur lui-même. Nous disposons tous d'un libre-arbitre. Selon moi, en montrant l'homme comme une créature préfabriquée, on prend le risque de le pousser à nier sa responsabilité quand il commet des erreurs et, personnellement, ce n'est pas un message que je trouve bénéfique pour les générations futures…
Sur ce, bonnes fêtes à toutes et à tous! Et que Disney se rattrape avec ses prochains projets!