Le coup d’avoir ramené Sarah Michelle Gellar, Freddie Prinze Jr. et Jennifer Love Hewitt était bien tenté, et les voir était les seuls moments du film où je n’avais pas envie de partir en courant.
Malheureusement, le film reste complètement sans intérêt.
Scénario rocambolesque, incohérences dans les situations, les réactions et les agissements, facilités scénaristiques où le réalisateur a l’air de se dire que ce n’est pas grave et que les spectateurs ne diront rien ou n’y verront que du feu.
Aucune originalité ni moment spectaculaire dans les meurtres, et en plus de ça, le twist final est nul à chier.
Si comme moi vous avez été bercés par le premier film de 1997, un brin de nostalgie vous envahira, mais malheureusement le dégoût prendra sûrement le dessus face à la catastrophe globale.
Freddie Prinze dit lui-même dans le film : « On est revenus en 97, nostalgie quand tu nous tiens. »
Et Jennifer Love Hewitt lui répond : « C’est un truc de vieux, la nostalgie. »
En voyant ce film, je me dis alors que je préfère déjà être un vieux con nostalgique du haut de mes 30 ans plutôt que d’accepter ce que nous propose la modernité en termes de cinéma.
Car même si à l’époque le premier film était déjà mauvais, il avait au moins le mérite d’être original pour son époque, de nous proposer une ambiance digne de ce nom, de nous donner quelques morts qui nous ont marqués et un casting dont on se rappelle encore aujourd’hui, contrairement aux jeunes protagonistes de ce film qu’on ne reverra certainement plus jamais nulle part (excepté Madelyn Cline, que j’ai trouvée plutôt crédible dans l’ensemble, contrairement aux autres).
Ce que je vais dire va sûrement paraître horriblement misogyne, mais au bout de 15 minutes de visionnage, j’avais le sentiment que le film était réalisé par une femme un peu woke sur les bords, et j’ai finalement découvert que c’était bien le cas, au vu des autres bouses qu’elle avait réalisées ou scénarisées.
L’effet de rajeunissement sur Sarah Michelle Gellar était pas mal du tout par contre, et ça me fait toujours plaisir de la voir dans un film, avec sa VF légendaire qui plus est (tout comme Jennifer Love Hewitt et Freddie Prinze), sans ça, j’aurais sûrement encore plus conspué ce film maudit. Et ce n’est sûrement pas fini, car la scène post-générique nous présage une suite.
Finalement, j’ai l’impression que le cinéma n’est plus capable d’inventer de nouvelles franchises dignes de ce nom. Ils ont beau faire mine de critiquer la nostalgie, ils misent quand même tout dessus, car il ne leur reste que ça.