Avec près de 23 ans de retard, je découvre enfin la trilogie Spider Man de Sam Raimi et de son interprète phare, Tobey Maguire. Ayant découvert le personnage via les films interprétés par Tom Holland, je ne pouvais être que perplexe à l’idée de me replonger dans cette saga phare, au vu du bas niveau des derniers films de l’homme-araignée.
Que ma surprise fut grande à la fin du 1ᵉʳ volet de cette trilogie. Quel plaisir d’avoir un film de super-héros ancré dans le réel, avec un minimum de relief psychologique et qui prend le temps d’exposer l’intrigue. La première partie permet de mieux comprendre le personnage de Peter Parker, adolescent fort sympathique, photographe pour le journal du lycée, secrètement amoureux de Mary-Jane depuis l’enfance. Son destin ordinaire est bouleversé par la fameuse piqure de l’araignée. Cette piqure symbolise aussi les grands changements de l’adolescence : le corps qui se transforme, les perceptions des relations sociales qui évoluent, le rapport à la famille, le doute, la prise de responsabilité… Sam Raimi parvient à réaliser des parallèles ambitieux et réussi entre ces différentes thématiques permettant de donner un peu de profondeur au film. Et dans ce genre, c’est un exploit !
Rare, mais non négligeable point négatif du film, le traitement des personnages féminins. Le film a été tourné au début des années 2000, et en 2025, cela se ressent. Que font les femmes dans Spider-Man ? Peu de choses à part pleurer, crier ou attendre que Peter vienne à leur secours… Une triste image donnée par le réalisateur. Le personnage de Marie-Jane est terriblement creux. Si on explore les sentiments et évolutions du jeune Peter Parker en pleine puberté, ceux de Mary-Jane sont complètement omis, ceci la faisant passer pour une adolescente superficielle (qu’elle n’est pourtant pas !!). La scène finale de sauvetage de MJ est aussi particulièrement clichée.
Oui, les effets spéciaux ont pris un petit coup de vieux. Oui, tout n’est pas parfait non plus, mais la recette fonctionne toujours aussi bien. Les studios Marvel (version 2025) feraient mieux de s’en inspirer (à bon entendeur).