Nombreux sont ceux ayant associé la réalisation virevoltante de ce second opus des aventures de Miles Morales à la longue lignée de films inspirés du cinéma de Tsui Hark et ses scènes d'actions réinventant les codes du cadrage classique au profit d'une sensation de fluidité jusqu'alors jamais atteinte. Bien qu'il soit facile de décerner cet honneur à un film d'animation, medium permettant une mobilité sans limites, il pose la question de la rigidité de franchises super-héroïques, jusqu'alors bien pauvres dans leur créativité. Et, c'est bien là toute la maestria de Spider-Man : Across the Spider-Verse ; Une réalisation et une esthétique à couper le souffle, ne souffrant pas d'une trame téléphonée et ennuyante. Cependant, bénéficiant plutôt d'un grand huit d'émotions et de rebondissements, loin d'être surprenants, mais tout de même très rafraichissants.

On se surprend à apprécier un récit tellement bien raconté, qu'il ne fait qu'exposer. En effet, le film nous en apprend plus sur le concept de multivers, la psyché de Miles et les démons de Gwen. Mais, la vraie réussite est pour moi le développement parfait de ses relations intra-personnage. Alors, la lente descente aux enfers de Miguel nous apparait comme évidente et pourtant douloureuse. Le film se repose sur ces relations pour tisser des scènes toutes plus excellentes que les précédentes. Entre tranches de vie amusantes, actions nerveuses et conflits douloureux, tout fonctionne à merveille et, soutenus par une bande-son réussie, mais moins iconique que la précédente, tout ce qui fait qu'on aime Spider-Man dans les comics est présent ici. Cette œuvre est d'une richesse et d'un amour pour son matériau de base inouï et l'utilité d'en faire un récit en deux parties n'a jamais été aussi palpable. On nous permet de découvrir tous les personnages, même les plus insignifiants, grâce à une vraie caractérisation intéressante et toujours impactante émotionnellement.


Lors de ma lecture de quelques avis négatifs sur Twitter, la plupart des choses qui revenait était des choses plutôt méta : " Il n'y a pas tante May", "Il y a plusieurs versions du film, c'est dommage", etc.


Alors pour les fans de l'araignée, je ne pourrais que conseiller d'aller voir ce film qui sublime par son esthétique, une histoire prenante remplie de personnage génialement intégré à une introduction furieusement bien construite qui donne envie d'aller voir la suite. La résolution mérite d'être à la hauteur de cette première partie riche en tout.

Samosass
9
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le 19 juil. 2023

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Samosass

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