San Francisco... où êtes-vous, Kirk et Bones, Spock, attendez-moi...

Autant le dire d’emblée : je ne crois pas qu’il existe un film qui me mette autant le sourire aux lèvres du début jusqu'à la fin, à l'exception peut-être de certains Disneys et dessins animés de mon enfance... "The Ultimate Feel-Good Movie", tel pourrait être l'accroche de Star Trek IV : The Voyage Home, en ce qui me concerne !

Après le ton très sérieux des trois précédents épisodes, marqués par divers sacrifices, combats épiques et désirs de revanche, le grand Leonard Nimoy (de nouveau aux commandes après le succès de Star Trek III : The Search for Spock) était soucieux de ne pas désespérer le spectateur et de reconnecter l'univers ST avec ses racines comiques. En effet, nombreux sont les épisodes de la série originale orientés vers la comédie - sans pour autant tomber dans la caricature ou la parodie, puisque derrière les situations loufoques et dialogues truculents se cache généralement un message pertinent. TVH est totalement dans la lignée de ces épisodes, et Nimoy, vétéran ultime de la saga, maîtrise l'exercice à perfection.

Le pari était pourtant osé : une histoire de baleines, juste après la vengeance de Khan, Genesis ou encore la destruction de l'Enterprize ? Pas difficile d'imaginer nombre de gens se grater la tête à cette idée... et pourtant ça marche. Plusieurs raisons à cela : le message est simple mais intemporel, les acteurs au sommet de leur forme (quel régal de voir Bones profiter de la confusion de Spock, lui qui a rarement eu le dernier mot lors de leurs nombreuses joutes verbales), les situations cocasses qui s’enchaînent (Scotty qui parle à l'ordinateur, Tchekhov qui demande, avec son accent russe, où il pourrait trouver un "nuclearrr wessel"...), la course contre la montre, la romance somme toute plutôt mignonne entre Kirk et Gilian... mais ce qui, pour moi, fait vraiment la force de TVH, c'est l'esprit d'équipe. D'ordinaire, de par leurs fonctions au sein de l'Enterprize, Kirk, Bones et Spock sont au centre du récit tandis que Scotty, Uhura, Tchekhov et Sulu restent au second plan. Mais cette fois tout le monde a son role à jouer. Cela permet de dynamiser le rythme sans trop s’éparpiller pour autant., et surtout de donner à chaque acteur l'occasion de briller. Personne ne rate le coche, croyez-moi !

Seul point (un peu) négatif : la bande-son de Leonard Rosenman. Elle n'est pas mauvaise en soi, loin de là, mais je la trouve tout de même largement au-dessous de celles de Goldsmith et Horner sur les trois films précédents. Il faut dire que la barre avait été mise très haute !

Pour finir, Star Trek IV : The Voyage Home est un film drôle, tendre et plein de bonnes intentions. C'est un régal pour tout Trekkie qui se respecte, mais également un super film à regarder en famille. La trilogie TWOK-TSFS-TVH restera à tout jamais l'apogée de Star Trek, à mes yeux.

Star Trek IV : The Voyage Home est un film qui a du coeur, un coeur aussi gros que nos deux braves baleines George et Gracie. Live long and prosper !