Face à un remake a priori inutile, L. Guadagnino prend le parti-pris salutaire de se démarquer fortement de l'original à quasiment tous les niveaux, avec quelques propositions intéressantes : la danse comme incantation, la révélation finale sur la nature de la "Mère des Soupirs"...Mais le film, bien trop long, souffre de grosses lacunes: un récit plat et inutilement cryptique (je pense en particulier à tout l'arc narratif autour du vieillard, aussi inutile qu'horripilant) ; des choix de montage pour le moins étranges (Mais qu'est-ce que c'est que ces ralentis??? Mes yeux! Mes yeux!) ; un sabbat final d'une catastrophique laideur, qui en vient même à rappeler à notre mémoire (qui s'en serait bien passée...) l'ignoblement mauvais Terza Madre de Dario Argento.