Take shelter et moi, c'est l'histoire de plein de rendez-vous manqués : des effaçages sauvages sur le HDD trop plein, une panne de HDD, des renoncements, et puis finalement, je me suis assise devant. Et ça a failli s'arrêter là. Non pas que c'était ennuyeux, malgré un rythme de sénateur démocrate un jour de discours officiel. Non pas non plus que les images de synthèse de cieux tourmentés aient manqué de panache, non non. Plutôt en raison d'un effet Silence des Agneaux qui met les nerfs en pelote sans qu'il se passe le moindre truc à l'écran. Parce que le gars est inquiétant par sa minéralité, que sa vie est banale à en rendre neurasthénique une ménagère de moins de 50 ans et que la bizarrerie ne fait son apparition que par minuscules touches sous tranxène. Toute la question étant de savoir s'il a hérité de la schizophrénie tardive de sa mère ou si c'est pire... Et comme c'est laissé à notre imagination jusqu'à la toute dernière scène, autant dire que la mienne a fait à plein régime ce qu'elle fait le mieux ! Un supplice. Mais ça valait la peine finalement, et pas à cause du pauvre twist à la Night Shyamalan des 30 dernières secondes, plutôt cheap.