C’est un 4 qui vaut 6 en pratique, si le film n’avait pas été présenté comme le messie sauveur du cinéma, du monde et la nouvelle pépite intello qui défie les lois de la physique. En effet, le film est un divertissement qui offre du grand spectacle, et sait se rendre agréable pour ça, bien qu’il dure facilement 30 minutes de trop et à déjà lassé son spectateur au moment ou les « révélations » commencent.
Le film est un basique film d’action avec un acteur qui peut voyager dans le temps et découvre comment s’en servir. De la, on applique les principales aspirations du truc (les films anciens du bonhomme, Mémento en tête, Docteur Who et pas mal de films ou bouquins de pop culture dont l’énumération serait inutile et fastidieuse), et on les décline avec des twists scénaristiques qui se voient chaque fois à 100 bornes (il faut dire que s’être fait infliger le trailer une 50 aine de fois depuis le déconfinement n’aide pas).
Bien entendu, aucun cliché n’est épargné. Le gentil est gentil mais il est sobre (et totalement oubliable), le sise-kick fait des blagues et se sacrifie (Robert Pattinson, qui surnage au dessus des autres ici), le méchant est très méchant même s’il n’est pas vraiment crédible (Kenneth Brannagh) et surtout, même si on sauve le monde, on va tout arrêter pour sauver la fille, parce que c’est une fille (non, on n’aura aucune info en particulier, juste que visiblement, la fille aime son enfant, vu que c’est répété 15 fois dans le film, aussi finement qu’une mort de Marion Cotillard).
Juste trop long et beaucoup trop prétentieux, le film de Nolan n’est même pas vraiment mauvais, c’est juste un film de SF qui s’y croit trop. Le souci réside plutôt dans le statut de sauveur de cinéma et la hype qui l’entoure, faisant que l’on ne peut être que déçu par le film (et ce sera probablement pareil pour le james bond de Novembre).
Pour résumer, Nolan se positionne comme le Peter Molyneux du cinéma : c’est pas détestable mais ça n’est juste pas au niveau de ce qu’on nous a annoncé.