En pleine période de manque de loisir, une envie profonde me guida au cinéma. Le seul Blockbuster, dit intelligent à l’affiche, - le dernier Nolan - je me décidai à aller le voir.
Aparté sur Dunkerque, son dernier film avant la sortie de Tenet : Spectacle faussement spectaculaire fait d’une cacophonie d’images et de musiques gerbatoires. Grosse pensée tout de même à tous les figurants du coin qui se sont gelés les testicules dans l’écume froide de la mer du Nord.
Au final, en sortant de cette salle post-covid, je ne percevais qu’un vide : J’étais le même à l’entrée qu’à la sortie du film. Le ressort du film est une vaine tentative de perdre le spectateur dans une structure de scénario qui dépasse le scénario même. Les péripéties se tournent vers elles-même et tentent de rendre le film méta-intelligent afin de détourner le regard des vrais enjeux des personnages. Car a y regarder de plus près, les motivations des personnages sont faibles et sans enjeux concrets.
Le résultat de cette expérimentation : Un spectacle époustouflant et une émotion insipide.
L’étrange chorégraphie nous garde face à l’écran, mais il n'y a au final qu’une accumulation de détails et d’insistances du réalisateur. C’est en cela que le film n’arrive pas à atteindre ou véritablement toucher le spectateur, tout est souligné gommant par conséquent toutes les zones mystérieuses du film. Tout est clair et prémâché pour le spectateur.
Quelques séquences d’action en voiture, quelques répliques intellos qui résonnent comme des punchlines d’Etienne Klein nous tiennent un peu en haleine, mais il demeure dans chaque instant du film une sensation d’orchestration forcée.