"I will be back" encore !
La saga Terminator prend un petit tournant, fini les voyages dans les temps avec une machine protectrice et une machine destructrice, fini Arnold Schwarzenegger, nous rentrons cette fois dans le futur apocalyptique, dans la fameuse guerre contre les vilaines machines. Si l'on est très éloigné de la vision de James Cameron, McG parvient à dépeindre un futur pas si mal rendu, il arrive dans un premier temps à poser un climat dangereux avec les machines qui rôdent, clairement supérieures aux humains. Mais très vite, la tension retombe, la faute à un scénario qui n'arrive même pas à se loger sur une 1h45. Terminator renaissance ravira cependant les amateurs d'action, le film en propose beaucoup et même moi j'ai pu trouver mon compte dans la première partie, mais hormis une scène d'évasion plus tonitruante que le reste, toute la deuxième partie est chiante, bourrine, saupoudré d'un combat définitivement trop long contre le T-800.
Tout suspense est passé à la trappe, on retrouve les défauts d'un Terminator à savoir un affrontement qui s'éternise où la machine est invincible et qui inexplicablement prend toujours son temps pour poursuivre le gentil. Non mais attends ? Tu conçois des machines plus perfectionnées pour éliminer le chef de la résistance et tu n'es même pas foutu de leur faire savoir courir ? Cela nous emmène sur un autre point négatif, la démystification de Skynet où sa base, sensé être le lieu de la mort impénétrable, n'est gardé que par quelques machines un peu à côté de leurs orbites. D'autant plus que le film nous sort un peu tout et n'importe quoi, des machines amphibies, des moto-terminator, des sortes de soucoupes-volantes... Le film s'amuse un peu à disséminer des clins d'oeil mais parfois trop appuyé (cf. ce Schwarzenegger moche, un seul plan bref aurait suffit) et, bien que ce soit la saga en général, il est aussi marqué de plusieurs incohérences et d'énormités (Faire exploser du carburant à source nucléaire alors que notre hélicoptère est juste en-dessous ? Oui bien sûr, aucun risque !).
Je parais dur mais en vrai, ce quatrième Terminator ne m'a pas autant rébuté, un petit merci à Sam Worthington qui arrive à insuffler une vraie densité à son personnage, éclipsant ainsi un Christian Bale en petite forme. Je passe sur les seconds rôles, de Bryce Dallas Howard à Common, c'est une hécatombe. On sent également que le film a un peu été monté n'importe comment, il manque clairement des scènes. Je ne m'étalerais pas plus, juste dire que Terminator renaissance peut se montrer compétent en action voire même bien conçu au niveau des décors, mais le reste est froid et désincarné.