Et c’est reparti pour un tour de train fantôme ! Après avoir perturbé Halloween (quel manque d’imagination pour un clown), Art s’attaque cette fois à Noël pour notre plus grande horreur. Dès la scène d’ouverture, il est indéniable qu’une sorte de complicité s’est établie entre le réalisateur et son public. Si ce dernier revient, c’est qu’il n’en a pas eu assez et qu’il en redemande, le vilain. Et le réalisateur est loin d’être dupe. Là où il démarrait Terrifier 2 littéralement à coup de marteau dans la gueule, il choisit cette fois de prendre son temps pour bien installer une petite famille aussi aléatoire qu’insignifiante, comme pour dire: “on sait tous pourquoi on est là, alors pourquoi ne pas faire durer le plaisir ?”. Et cette façon de jouer sur le plaisir, un peu pervers il est vrai, de l’anticipation revient plusieurs fois et de façon particulièrement jouissive. Art au bar, Art au centre commercial, Art dans les dortoirs du bahut… À chaque fois on est pris d’une pulsion morbide à voir tous ces pauvres hères qui ne se doutent pas du carnage qui s’apprête à s’abattre sur eux. Et si le précédent était généreux en gore, Terrifier 3 est un véritable père Noël en comparaison. Hache, tronçonneuse, rats (!)... avec toujours cette prédilection malsaine pour la défiguration. Malheureusement, alors que l’inspiration est toujours au rendez-vous côté violence, c’est loin d’être le cas côté scénario. Bonne surprise de Terrifier 2, l’histoire mystérieuse qui liait Art à l’héroïne, Sienna, promettait moult révélations dans cette suite. Quelle déception de voir la résolution prendre les clichés les plus éculés et prévisibles possible ! On ne peut s’empêcher de se dire “tout ça pour ça”... Avant que le plan final ne vienne nous rappeler pourquoi (enfin, pour qui) on était venu à la base ! Si un quatrième volet voit le jour, je repars pour un tour !