La vie de Lidia Yuknavitch interprêtée avec conviction par Imogen Poots avec un apparition déroutante de Jim Belushi, ou comment raconter la vie d'une écrivaine - forcément - alcoolique - comme tous les écrivains brillants au cinéma donc.
Je spoile en fait à peine en évoquant les abus dont l'autrice fut victime, et la traversée de l'enfer de la drogue et de l'alcool qu'elle a connu. Le film le détaille jusqu'à la rédemption par l'écriture et … la famille.
Le film est réalisé et monté avec un certain brio, et le jeu sur la chronologie est suffisamment bien orchestré pour que la première demi-heure soit suffisamment claire sans que la narration soit linéaire. L'image est également très travaillée, avec un sens puissant du gros plan, le choix de l'intime et de l'immersion, une mise en scène pensée avec précision. Bref un film visuellement impressionnant, comme la bande annonce le laissait entendre.
Mais voilà justement, le film est aussi un peu un catalogue des figures du cinéma indépendant contemporain. Je trouve qu'il écrase l'émotion sous la virtuosité plastique, affaiblissant du même coup l'empathie qui semble être cependant l'objectif recherché.