Ma réaction aux oeuvres de Wes Anderson est à géométrie variable. Il peut produire des films qui m'ennuient profondément et d'autres qui vont me captiver jusqu'à la dernière seconde.
"The Grand Budapest Hotel" fait partie de la seconde catégorie.
Il offre un scénario intéressant, un montage dynamique et un cadre très original. Combien de films ont pour cadre un palace durant la 2nde guerre mondiale ? Peu.
Ce cadre offre un espace à Wes Anderson et ses équipes pour développer leur imaginaire visuel, autant au niveau des costumes que des maquillages ou des décors. Notre regard est attiré par tous les détails de chaque plan pour ne rien louper du travail des techniciens et artistes.
Et au milieu de tout ce travail visuel et ces efforts pour apporter du raffinement se glissent des instants d'humour caustique ou noir (de la gérontophilie, des blagues sur l'homosexualité ...) qui fonctionnent parce qu'ils détonnent du reste.
Et, pour boucler la boucle de cette œuvre à la fois drôle et poétique, le casting est remarquable, comme toujours chez Anderson.