Vu en 2010 The Hours a été pendant quelques temps mon film préféré. Ces heures passées aux côtés de Nicole Kidman, Julianne Moore et Meryl Streep ont été une véritable claque pour moi. Pendant ces 117 minutes, on assiste à la folie suicidaire dévorant l’écrivaine anglaise Virginia Woolf et deux doubles d’elle-même mais vivant à des époques différentes et cela m'a profondément marqué.
Je trouve que ce sentiment de ne pas du tout être en phase avec le monde dans lequel on vit est très bien retranscrit dans le parcours de ces trois héroïnes et particulièrement dans la scène où Virginia contemple de façon singulière un oiseau mort, comme si elle voyait au-delà du visible.
Les défauts de ce film me sont apparus lors d’un second visionnage en 2012. J’ai été dérangé par le manque de naturel se dégageant de la mise en scène, calculée au millimètre près, et dans les personnages qui surjouent un peu dans le pathos. J’ai aussi moins aimé la bande originale composée par Philip Glass que j’ai trouvée assez intrusive, sûrement parce-que depuis 2010 j’avais écouté l’album des dizaines et des dizaines de fois et que peu à peu, cette musique était dans mon cerveau sortie de son contexte.
Quatre années ont passé depuis cette belle découverte. The Hours n’est plus mon film préféré depuis un moment. Je ne l’ai pas revu depuis ce second visionnage mais je garde encore aujourd’hui un certain attachement pour ce qui a été ma première grosse claque cinématographique, ce qui m’a fait découvrir Virginia Woolf et Julianne Moore et, par-dessus tout, parce que je pense que c’est le film qui traite le mieux de la dépression.