Ali vit en Turquie avec sa femme après avoir séjourné plusieurs années au Etats-Unis. Ils cherchent à avoir un enfant mais Ali doute de plus en plus d'en avoir réellement envie. Son père ne lui a jamais pardonné de s'être exilé et il s'occupe de sa mère, presque grabataire. Lorsque cette dernière meurt soi disant d'une chute, il se trouve que l'autopsie révèle qu'elle a reçu un coup derrière la tête. Ali soupçonne son père, un homme autoritaire qui trompait sa femme. L'enquête qu'il mène devient de plus en plus perturbante. D'autant plus lorsqu'il engage une espèce de vagabond pour s'occuper de son jardin.
La première partie, passionnante est linéaire et met en place quelques personnages qui gravitent autour d'Ali et révèlent la violence du père, les doutes d'un fils. Lorsque la césure totalement inattendue se produit, on n'est plus sûr de rien, ni de ce qu'on a vu ni de ce qu'on a compris. Un peu comme si on s'était assoupi pour reprendre le cours du film qui nous échappe...
Il n'en demeure pas moins un film fascinant malgré une certaine confusion, un thriller qui décortique la violence intra familiale. Ali est interprété par un acteur étonnant, très intense (sosie de Keanu Reeves) Ekin Koc.
Le réalisateur du formidable Chroniques de Téhéran exilé aux Etats-Unis n'a pu tourner dans son pays qui l'aurait censuré. Le film a donc été tourné à Ankara.
Il a reçu le prix du Meilleur réalisateur Cinéma du Monde lors du Festival de Sundance en janvier 2025. En France, il a obtenu deux récompenses lors du festival Reims Polar, en avril 2025 : le Prix de la Critique et le Prix du Jury.