SensCritique a changé. On vous dit tout ici.

"The Wicker Man" (1973) : Une œuvre envoûtante, au sommet du folk horror

"The Wicker Man" est un film qui vous hante bien après l’avoir vu. Dès les premières images, on est plongé dans une ambiance unique, à la fois sensuelle et inquiétante, où chaque détail semble chargé de sens. Ce n’est pas seulement un thriller ou un film d’horreur : c’est une expérience totale, une plongée dans un univers où la musique, les paysages et les rituels païens s’entremêlent pour créer quelque chose d’inoubliable. La bande originale est tout simplement sublime. Les chansons folk, tantôt joyeuses, tantôt mystérieuses, accompagnent l’histoire avec une présence presque physique. Elles ne servent pas seulement de fond sonore, mais deviennent des personnages à part entière, renforçant l’immersion et l’étrangeté de l’île de Summerisle. Chaque mélodie reste gravée en mémoire, comme un écho des traditions anciennes et des secrets enfouis. L’histoire suit un policier chrétien rigide, venu enquêter sur la disparition d’une fillette, qui se heurte à une communauté païenne aux mœurs libres et aux croyances radicalement opposées aux siennes. Le choc entre ces deux mondes est fascinant à observer. Le film explore avec intelligence les thèmes de la foi, de la liberté et de la dévotion, sans jamais tomber dans le manichéisme. Christopher Lee, en seigneur païen charismatique et ambigu, livre une performance magistrale, tandis qu’Edward Woodward incarne à la perfection le policier coincé, dont les certitudes vacillent au fil de l’enquête. Visuellement, "The Wicker Man" est une splendeur. Les décors naturels de l’Écosse, les costumes, les danses et les rituels filmés avec un réalisme saisissant donnent l’impression de découvrir un monde à la fois réel et onirique. Le final, d’une violence et d’une beauté poignantes, achève de marquer les esprits. C’est un film qui surprend, qui dérange, qui fascine.

Pour moi, "The Wicker Man" est le meilleur représentant du folk horror, un genre où l’horreur naît des traditions, de la nature et des croyances ancestrales. Juste derrière, je placerais "Midsommar", qui reprend certains de ses thèmes avec brio, mais sans jamais atteindre la même profondeur ni la même originalité.

En résumé, "The Wicker Man" est une œuvre majeure, à la fois poétique et terrifiante, qui mérite d’être découverte et redécouverte. Un film qui ne ressemble à aucun autre, et qui continue de briller par son audace et son génie.



Irw20
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes les meilleur bo, Quelle classe cette affiche, Top 10 Films, Les meilleurs films avec une secte et Les meilleurs films des années 1970

Créée

il y a 5 jours

Critique lue 1 fois

Irw20

Écrit par

Critique lue 1 fois

D'autres avis sur The Wicker Man

The Wicker Man

The Wicker Man

le 22 janv. 2014

Critique de The Wicker Man par SanFelice

Un policier du "continent" (drôle d'expression quand il s'agit de désigner le Royaume Uni) débarque sur une petite île qui paraît coupée du monde. Il vient y chercher une jeune fille qui a été...

The Wicker Man

The Wicker Man

le 1 mai 2011

Come. It is time to keep your appointment with the Wicker Man.

S'il n'en restait qu'un, ce serait celui-ci, presque sans hésitation. Et je profite du fait que ce soit le 1er mai, date au centre de l'intrigue du film, pour me décider à en parler. Tout commence...

The Wicker Man

The Wicker Man

le 31 janv. 2017

Culte phallologique

Au milieu des eaux brumeuses, Un oiseau d’acier tracasse, Une île aux mœurs houleuses; Bienvenue dans ma paroisse. Être droit, de vertu rigoureuse, Blindé volontiers sous ta carapace De sainte morale...

Du même critique

Running Man

Running Man

le 24 nov. 2025

"Running Man (2025) : une adaptation fidèle, mais une mise en scène trop brouillonne"

Critique de Running Man (2025) : fidélité au roman, mais mise en scène décevanteCette nouvelle adaptation de Running Man est enfin fidèle au roman de Stephen King, contrairement à la version de 1987...

Mission: Impossible 2

Mission: Impossible 2

le 24 nov. 2025

Mission: Impossible 2 (2000) : L'Anomalie Stylistique

Mission: Impossible 2, dirigé par le célèbre John Woo, est l'opus qui a le moins sa place dans la saga. Son problème fondamental n'est pas seulement d'être le maillon faible, mais d'être une rupture...

Ready Player One

Ready Player One

il y a 3 jours

Le Prix de la Nostalgie : Quand l'Absence de Disney Gâche la Fête

La plus grande faiblesse de Ready Player One est paradoxalement le cœur de son sujet : la pop culture. C'est un film qui célèbre la nostalgie et l'ensemble de la culture geek, mais qui souffre...