Un ange (un christ non crucifié selon Pasolini), rayonnant comme un soleil, mais affligé de la tronche de Terence Stamp, vient visiter une famille bourgeoise. Avec sollicitude, il se penche sur le cas de chacun. Si les voies du seigneur sont impénétrables, celles de ses créatures ne le sont pas.
La famille explose car chacun se trouve touché par la grâce au plus profond de son être et part accomplir son radieux destin. Le film s'arrête avant qu'ils ne soient regroupés dans le doux cocon d'une maison spécialisée. Si l'on transposait l'ambition mystique de Pasolini dans le monde matérialiste, on aurait une petite maison avec une pelouse et une petite voiture devant.
Le message de Pasolini est clair:
"Tu la sens, ma grosse idéologie mystique?
Elle n'est pas réelle ma transcendance?
Elle n'est pas vivante mon allégorie?"
Obscène, moi? Mais je fais de la critique d'art, il n'y a pas d'obscénité dans l'art, monsieur. Oui, j'accepte vos excuses.
Ce film, pardon cette œuvre est un peu comme "Le pouce" de César...
...on nous le met profond!
Alors si tu as aimé et si tu en redemandes, mets une bonne note, Pier Paolo t'observe de là-haut; il a déjà transcendé le vivant, il pourrait aussi transcender la mort et venir t'exaucer.