Thunderbolts* succède à une longue série de débâcles chez Marvel, faisant donc de ses qualités les arguments d’un sursaut artistique inespéré. Ainsi, la photographie d’Andrew Droz Palermo (à qui l’on doit celle, magnifique, de The Green Knight), la réalisation de Jake Schreier (la nouvelle caution « indé » après Chloé Zhao sur Les Éternels) et le découpage apparaissent plus soignées qu’à l’accoutumée. Également, le sujet de la dépression abordé à travers le personnage de Bob fait instantanément grimper le degré de maturité du film en même temps qu’il donne lieu à des visions graphiquement étonnantes.
Mais chassez la naturel, il revient au galop et Thunderbolts* de retomber régulièrement dans les travers des précédentes productions Marvel : un humour lourdingue, un manque d’ampleur dans l’action, un rythme poussif et une bande-son dépourvue de thèmes mémorables. En outre, après Suicide Squad chez DC, Thunderbolts* constitue un nouvel échec dans le monde des super-héros voyous en faisant entrer ses personnages dans le rang – puisqu’ils constitueront le groupe des Nouveaux Avengers dans la phase suivante.
Si le résultat final n’est heureusement pas aussi navrant que celui offert précédemment par Wakanda Forever, Thor : Love & Thunder et Ant-Man : Quantumania, force est de constater que je n’ai rien retenu de ce nouveau spectacle.