Plata y Plomo
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Un casting de rêve, une production hors norme et un thème relativement original autant d'ingrédients pour réaliser une merveille. Il semblerait cependant que ces trois ingrédients n'aient pas suffit pour sauver "Triple Frontière". Bien que, le thème du narcotrafic ait été mainte et mainte fois traité par le cinéma, J.C. Chandor semblait nous apporter par son film un nouvel angle d'attaque, il n'en est rien.
Parmi ce groupe de 5 hommes, le spectateur ne trouve pas sa place et n'est pas embarqué par la folie du plan élaboré par ces anciens militaires, devenus semble-t-il des sortes de Expandables, la bêtise en moins. Le train de l'intrigue passe devant le spectateur mais ne s'arrête et le laisse sur le quai.
Le plan de ce "casse du siècle" (250 millions de dollars quand même) s'échafaude en quelques minutes et nous laisse sur notre fin, nous demandions pas une élaboration aussi poussée que les casses de Steven Soderberg mais tout de même, Ben Afleck bâtit un solide plan en moins de deux minutes à l'arrière d'un 4x4 entourés de ces acolytes. Et voilà que la petite troupe s'attaque au plat de résistance, une maison coffre fort, dont la quasi insalubrité est merveilleusement photographiée, force est de constater que les efforts photographique ont principalement été consacré à ce décor angoissant et sombre.
Une lueur d'espoir naît lorsque l'avidité des hommes semblent prendre le dessus face à un tel amoncellement de dollars mais il n'en est rien, les hommes sont raisonnables et fuient, non sans encombres vers leur point de chute. Les échanges de coups de feux ne permettent même pas de récupérer le spectateur qui ne craint pas pour la vie des personnages auxquels il n'a même pas eu le temps de s'attacher.
Le retour des héros se fera au travers des montages de l'amérique centrale, une traversée tragique qui ne renvoie pourtant aucune émotion.
En réalité durant toute la durée du film, le spectateur est à sa place et n'est pas happé par le récit de ses hommes, il est à sa place et il y reste. Il ne fait que suivre les péripéties de ses hommes sans pour autant s'inquiéter de leur bon retour au pays...
Une réelle déception, le spectateur reste bloqué à la frontière du réelle et n'est pas autorisé à voyager, quel dommage....
Créée
le 14 mars 2019
Critique lue 373 fois
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