La crainte, c’était que la musique de NIN ne vale pas celles de Daft Punk ou de Wendy Carlos, pas que l’esthétique manque l’équilibre entre le cuir et le néon, que des rayons laser à particules fabriquent des particules, ou que les nouveaux venus du 2 soient purement et simplement mis au rancart. Raté, et on ne parle pas du scénario indigent dès qu’il quitte la Grid, qui raccroche la fin du 2 avec le début de l’IA mais qui pêche par des personnages caricaturaux et un enjeu génial de débilité, le fait de sortir en dur et durablement tout ce qui est entré dans un ordinateur. On pense à un remède contre le cancer et eux aussi, aux fans et eux aussi avec une louche de vieille Grid, et le sourire narquois de Jeff Bridges venu donner sa caution contre quelques biffetons, face à un Jared Leto qui aura passé sa carrière à prouver son talent à ne rien faire passer. Mais après tout, on se dit en sortant de la salle que le 2 n’était pas si bon que ça, que ce 3 n’est pas si mauvais que ça, et surtout, que ça faisait un bail qu’on attendait de voir la sortie en ville d’un Recognizer, parce qu’à l’heure où la France se cherche encore un gouvernement, il faut savoir modérer ses ambitions.
Pour public averti (qui n’ira peut-être pas jusqu’à la séquence de mi-générique annonçant un 4 avec le méchant du 1, boucle quand tu nous tiens) : Tron: Ares (2025) de Joachim Rønning (les Pirates 5 et Maléfique 2 à son actif, ce qui le désignait tout naturellement pour cette suite de suite), avec aussi Greta Lee (encombrée de geeks qui tapent frénétiquement sur des claviers ou des tablettes) et Evan Peters (encombré d’une forte inclination à mal cabotiner)
Avis publié pour la première fois sur AstéroFulgure