Tron: Arès, c’est un peu comme retrouver une vieille console qu’on aimait bien : visuellement, ça claque, l’immersion est immédiate, mais dès qu’on gratte un peu, on réalise que tout repose surtout sur le vernis. Le film en met plein les yeux : les VFX sont solides, la 3D franchement correcte, et la bande-son électro (évidemment inspirée des travaux de Daft Punk, même s’ils ne sont plus là) participe pleinement au plaisir visuel et auditif. À ce niveau-là, Disney sait toujours faire le show.
Là où le bât blesse, c’est sur le fond. L’histoire, mêlant IA rêveuse d’humanité, héritage familial et créateur sans morale, paraît ambitieuse sur le papier, mais l’écriture reste bancale et tarabiscotée, recyclant sans gêne les schémas narratifs et les dialogues types de la saga. C’est propre, calibré, mais sans âme. On a déjà vu ces questionnements identitaires, ces dilemmes moraux entre monde réel et virtuel, et ces grandes phrases sur la nature de l’humanité. Rien ne surprend, rien ne déroute.
Les comédiens font le job – sans plus. C’est du “bon Hollywood” fonctionnel, sans éclat ni fausse note, mais sans incarnation mémorable non plus. On regarde tout ça avec un certain plaisir, celui de replonger dans un univers visuel fort, mais on peine à se sentir réellement investi dans le récit.
En somme, Tron: Arès brille davantage par sa forme que par son fond. Beau à voir, agréable à suivre, mais un peu vide une fois la lumière éteinte. Un bon moment popcorn, rien de plus, rien de moins.
A découvrir!