Inédit en France et quasiment introuvable ailleurs, TWISTED ISSUES est proposé à la vente grâce à Vinegar Syndrome.
TWISTED ISSUES fait parti de la collection Pulp Video composée de trois films (dont Red Spirit Lake et We Await). Twisted Issues est probablement le plus soft des trois, sans scène porno. le trash réside dans l'essence même du slasher-splatter qui saupoudre le film, mettant en scène un adolescent-zombie vengeur qui veut tuer ceux qui l'ont assassiné.
Au-delà du scénario bancal et du jeu approximatif des acteurs (marque de fabrique de Charles Pinion, qui représente bien le ton des films fauchés entre potes, où le SOV fait tout son charme), Twisted Issues est surtout une ode aux house parties punk des années 80. On entend tout du long une BO incroyablement punk (introuvable sur Youtube pour le moment, mais Charles Pinion l'a mise sur Bandcamp pour les fans) qui met en avant des groupes de Gainsville, petit coin d'où vient le réalisateur et là où il tourne son premier long métrage, aka Twisted Issues.
La BO porte le film, marquant chaque scène et provoquant parfois - évidemment - des soucis de rythme et une baisse de la tension narrative. Mais est-ce qu'on lui en voudra ? Il y a d'honnête dans ce splatter maladroit l'ambiance très 80s. Le film est une capsule temporelle qui nous fait voyager au-delà des frontières, et on débarque à Gainsville comme si on y vivait depuis toujours.
Dernier point assez intéressant : le regard du réalisateur. Car oui, Charles Pinion joue son alter ego dans son film : Charles. Un jeune adulte qui passe son temps devant l'écran de sa télévision, à mater un film qui devient peu à peu réalité... le plan final en dit long sur la métaphore qui se tisse tout au long du métrage, et ça fait sourire à la fin. Petit malin !