Quand le scénariste Akiva Goldsman (Un homme d'exception, Batman & Robin, Da Vinci Code...) passe à la réalisation, ce n'est pas qu'une affaire d'envie, c'est une obligation, lui qui a perdu sa femme et qui endosse encore un deuil douloureux, qui souhaitait depuis des lustres adapter le best-seller de Mark Helprin et qui a décidé de produire, écrire et réaliser son adaptation afin d'exorciser ses démons. Voir un psy aurait peut-être été plus judicieux...


Car Un Amour d'hiver est un film étrange, déroutant, déstabilisant même. On dirait une romance cucul croisée avec des éléments fantastiques issus des derniers Twilight, Sublimes Créatures et autres Mortal Instruments. Pourtant le casting est de qualité (Colin Farrell, William Hurt, Russell Crowe, Jennifer Connelly, Will Smith, que des habitués à Goldsman en somme) et le budget est confortable, ce qui nous promet un beau film bien tendre et gouteux. Pensez-vous...


Interprété sans aucune direction d'acteurs, présentant de rares effets spéciaux ayant dix ans de retard, délivrant des lignes de dialogues aberrantes et des situations toutes plus grotesques les unes que les autres, le long-métrage n'est à son stade même plus une arnaque mais tout bonnement une erreur. En soi, le film est un ensemble de raccords pourris, de séquences sirupeuses et de concours de cabotinage (Russell Crowe, tu es tombé bien bas). On nous narre l'histoire d'amour entre un voleur anti-charismatique et une mourante plus niaise qu'une princesse Disney au centre d'une guerre ancestrale incompréhensible entre les anges et les démons.


La narration hasardeuse et le manque total de cohérence empêchent clairement d'adhérer à ce scénario inepte où tout semble avoir été improvisé. Au final, Un Amour d'hiver est une fable ringarde délivrant un message douteux où se mêle amour immortel (c'est meugnon) et lutte contre le bien et le mal (le what the fuck de la décennie) entrecoupé de passages délirants avec un cheval qui vole et un Will Smith beuglant toutes dents numériques dehors dans la peau de Lucifer. Si ça ne vous suffit pas...

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le 5 avr. 2019

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