Un album photo, ça l'aurait fait aussi.

Les paysages et les images sont absolument superbes, quand ils daignent faire autre chose que s'éterniser sur les lèvres de Scarlett (la scène sous-marine de l'antre de l'alien est hypnotique). De même, la précision et le soin du détail chez les figurants et les décors est stupéfiant (clin d’œil entre autres à l'affiche Space Invaders qui apparait sur un mur de la rue pendant une seconde). Mais ça ne suffit pas pour faire un film!

Je ne sais pas ce qui est recherché mais les plans sont trop longs et trop statiques et par trop j'entends VRAIMENT trop. Moi, je suis un mec posé, la contemplation je connais, mais là, c'est très clairement du remplissage des 1h50. C'est la première fois qu'un film passe plus lentement qu'un amphi, lenteur qui fait bien évidemment écho à un néant scénaristique. Les rebondissements? Utiliser un homme au visage difforme et refaire avec lui la même chose que dans les dernières 15 minutes. Bah oui, comme ça son visage met mal à l'aise le spectateur et ça le maintient éveillé 10 minutes de plus... Et autres artifices du même genre.

La soi-disant grande performance d'actrice de la star consiste en grande partie à faire l'Alien qui porte un masque : impassible. Ouais, comme Terminator. Oui oui, même Tommy Lee Jones dans Men in Black utilise plus les muscles de son visage. Peut être qu'il y a des gens que ça fait vibrer ça...

Bref, je sais que le cinéma, c'est plus rentable mais par pitié, qu'on donne un appareil photo à cet homme.