Que l’on se rassure, Paul Thomas Anderson n’a que 55 ans. S’il s’octroie une longévité à l’égale de ses aîné·es états-unien·nes bientôt en fin de course, il devrait maintenir le respirateur artificiel du cinéma U.S en bon état pour une petite trentaine d’années supplémentaires. Un pari – proposer un grand film tous les 3-4 ans – difficile à tenir seul dans le désert de médiocrité où se complaît le désormais nain hollywoodien mais qu’il parvient à tenir sans sourciller. Surtout, et c’est là la marque des derniers géants, à propositions uniques, styles uniques. Sans perdre en identité, Anderson fait perdurer ce que Scorsese continue – on l’espère pour quelques temps encore – aujourd’hui : mettre la mise en scène au service du sujet, la réfléchir non pas pour y apposer ses signatures mais accepter de perdre sa caméra dans les méandres de ce que l’on veut raconter. Toujours réfléchir le cadre, oublier le dialogue qui simplifierait la grammaire, l’immersion ne peut être totale que si l’image parle.
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