A voir avec des bouchons d'oreille. Comme dans Punch-Drunk Love, la zique est omniprésente et (peut-être) censée nous plonger dans la nervosité due au statut de rebelles des protagonistes qui tentent de survivre / échapper aux sbires du néo-libéralisme surarmés qui les pourchassent. Mais le résultat, c'est que ça nous cogne sur le système et c'est à peu près tout. Si encore, les morceaux étaient tous appropriés; mais c'est loin d'être le cas. La seule explication "rationnelle", c'est que PT Anderson devient sourd et que personne n'a le courage de le lui dire.
Sinon, c't un bon film d'action(s), avec des scènes boum-tchac-tagada (jolie poursuite collineuse, sans doute filmée au drone plutôt qu'à l'hélico; quoique pas plus spectaculaire que celle de The Hitcher -Harmon, 1986-, apparemment filmée au même endroit; bon, celle de The Hitcher est plus courte, donc moins pénible). Mais tout est toujours un chouïa trop long, un chouïa trop caricatural, un chouïa trop attendu.
Alors, oui, Sean Penn joue très bien un con de soldat (désolé pour le pléonasme) complètement ravagé du ciboulot, dont le visage en crise permanente de La Tourette pète de grimaces évoquant un Donald Trump sous acide coupé au talc; et la scène du mot de passe deviendra mythique, catégorie "des gens l'apprendront par coeur et la réciteront quand ils seront bourrés"; mais tout le reste manque de surprises et de prises de risques.
Enfin bon, si c'est ça, l'ambiance aux USA en ce moment, alors, on est contents de vivre en France, pays des droits de l'homme et de la liberté de s'exprim..
Ah, on me dit dans l'oreillette que les manifestants pro-Palestine ont été frappés, gazés, arrêtés et humiliés par la police de Macron le petit Pétain, lequel n'a rien à dire sur les quatre députés et la trentaine de citoyens actuellement kidnappés par une puissance fasciste. Tant pis. Je vais tenter d'écrire ma prochaine chronique depuis un pays plus démocratique.
Alors, Espagne ou Italie? Jetons une pièce..