Dire que peu de choses fonctionnent dans le dernier blockbuster de Paul Thomas Anderson serait un cruel euphémisme.
Le film est généreux dans son ambition de lier le militantisme armé des années 1960, complètement anachronique aujourd'hui, avec des formes plus contemporaines d'activisme mais échoue à en dire quoi que ce soit. Leonardo DiCaprio campe ici le cliché habituel du raté qui passe son temps à brailler, et la musique est aussi grossière qu'assourdissante. Une bataille après l'autre prend des facilités telles qu'il en vient à confondre armée et police et enfin, le film n'arrive pas à s'émanciper d'un male gaze raciste qui hypersexualise les femmes noires et utilise des ressors homophobes comme traits d'humour.
Bref, deux heure quarante de trop-plein creu.