L'autisme ( dont je suis moi-même concerné ) et le cinéma français sont deux univers qui se fréquente de plus en et dans un pays avec un retard aussi important dans l'intégration des gens porteurs de ce handicap complexe ( environ 600 000 personnes seraient diagnostiqué avec autisme en France ), c'est une bonne, encore insuffisant car les gens sont toujours mal informé, mais c'est déjà bien qu'un média tel le cinéma en parle.
Après le triomphe de Hors-Normes et d'autres films comme Monsieur je-sait-tout et Le goût des merveilles, nous avons le droit, en 2025, à un autre film mettant en lumière ce handicap trop mal compris chez nous mais pas pour l'actrice , Hélène Médigue ( connu grâce à Plus belle la vie ) , dont le frère est autiste et dont elle s'est inspiré pour son premier film : Une place pour Pierrot.
Ce film nous fait suivre Camille, avocate vivant à Paris avec sa fille, Emma, remarquant que son frère, Pierrot, porteur d'autisme, est shooté aux médocs qui le font régresser, elle décide de le retiré du foyer et le loger chez elle, en attendant de trouver un endroit plus mieux adapté.
S'inspirant de son frère autiste, Hélène Médigue a tenu à montré ce que pouvait être le quotidien des familles avec un proche porteur d'autisme et le résultat est très convaincant.
Le scénario est bien écrit et décrit un problème beaucoup trop récurent pour les familles, à savoir le manque flagrant de moyens mis en place pour leurs proches avec autisme, la méconnaissance du handicap ainsi que les difficultés du quotidien dans la famille, c'est dans l'ensemble très bien raconté par les dialogues et les interactions entre chaque personnages, seulement, on aurait aimé voir beaucoup plus de dialogues sortir du personnage de Pierrot, au début, j'ai presque cru qu'il était non-verbal mais il parle pas énormément, c'est un peu dommage que l'on ne l'entende pas beaucoup sur ses sentiments et sur son quotidien.
En revanche, on nous montre tout le temps le ressenti des proches envers le personnage-titre du film, à la fois bienveillant envers Pierrot mais ayant eux-même des difficultés à trouver des solutions pour aider Camille et cherchant en parallèle de leurs vies d'éventuelles solutions pour satisfaire cette famille désespéré.
La mise en scène est bien faite, bien que le personnage de Pierrot peut être le stéréotype que beaucoup se font d'un autiste, il ne faut pas oublier qu'il existe différentes formes d'autisme et que celle représenté dans ce film est une d'entre elle et, pour avoir été en service civique dans le passé au sein d'une association faisant des spectacles avec des personnes en situation de handicap, j'ai trouvé que le personnage était réaliste et pas du tout exagéré, d'autant que, pour rappel, la réalisatrice s'inspire de son frère qui est autiste.
Ce qu'il y a aussi de top dans la mise en scène et le scénario est que cela montre les conséquences sur la vie de famille, sans spoilé, le handicap n'est pas simple à géré et prends des proportions intenses pour ceux qui côtoient Pierrot, bien qu'il soit apprécier, ses difficultés ne sont pas toujours facile à géré mais tous veulent l'aider.
Le casting est très bon, Grégory Gadebois incarne Pierrot très bien, montrant une autre forme de l'autisme sans être dans la méchanceté et montre que malgré les difficultés qu'il rencontre et ce qu'il fait " subir " involontairement à sa famille, il fait de son mieux.
Marie Gillain joue Camille avec une très grande justesse, incarne la soeur à la fois bienveillante mais aussi affreusement débordé et révolté par la façon dont certains perçoivent l'autisme.
Mathilde Labarthe s'en tire très bien en jouant la nièce de Pierrot, Emma, jeune fille adorable et l'aimant autant que sa maman mais qui est par moment désemparé par la situation.
Et le reste du casting est très bien aussi, à noté la présence de la réalisatrice dans le rôle d'un personnage appelé Nina.
Une place pour Pierrot est une autre vision réel de l'autisme et sa prise en charge catastrophique en France et en même temps, ce film mets totalement en lumière le quotidien de sûrement beaucoup de familles, en dehors du fait que Pierrot manque de dialogues, le film est très bon, en espérant que, vu la mentalité des français sur l'autisme en général, les gens ne pensent pas que ce film ne reflète pas l'intégralité de ce handicap aux multiples facettes et si complexe.