Rutger est écolo dans ce film!

Avant toute chose il faut savoir quel problème Philippe Mora a rencontré à la fin de son tournage (je me base sur la trivia IMDb du film, bien sûr!) : des 4 bobines envoyées au studio, 3 seulement sont arrivées à bon port... la dernière n'a jamais été retrouvée! Ce qui signifie qu'il manque pas mal de choses à ce film. Ce qui peut expliquer la rapidité de certaines actions mais peut être aussi la redondance de certains dialogues (fallait bien essayer de faire un film de plus de une heure...). Voilà qui est dit.

Cela n'explique quand même pas tout. Le découpage général est assez mauvais, le choix des angles de vue semble amateur, et l'action de nuit est quasi illisible. Les acteurs sont bons mais la VF vient ajouter son grain de sel pour s'assurer que ce sera bien un nanar. Cöté acteur on retrouve ce bon vieux Rutger qui devait certainement bien apprécier son personnage et on peut le comprendre malgré les lacunes. La délicieuse Kathleen Turner répond présent et montre ses tétons pour notre plus grand bonheur ; on n'en demande pas plus!

Le scénario semble donc mauvais... mais est-ce dû à la perte de cette bobine ou pas, on ne le saura jamais (sauf si je croise Rutger un jour, peut être)? Le personnage principal est pourtant intéressant et l'intrigue basée sur une certaine ironie dramatique (Rutger ne sait pas qu'il fait ami-ami avec un sale type) n'est pas faite pour me déplaire... hélas les dialogues tournent en rond, sont pauvres, et puis surtout cette sous intrigue avec Kathleen Turner et ce gosse est loin d'être trépidente...(ils ont d'ailleurs les dialogues les plus Z).

Le film est certainement trop bavard et manque d'action, de même que la msie en scène est assez molle et le scénario pas toujours très efficace ; je doute que la bobine perdue puisse expliquer tous ces défauts. En dépit de tout ça, A Breed Apart (connu sous le nom de 'Le protecteur' ou encore 'Une race à part') n'ennuie pas trop, fascine même par ses quelques bonnes idées mal exploitées autant que par son historique.