Blind
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le 16 janv. 2018
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Première pensée pour un film, Berberian Sound Studio, pensée mal placée, car ce film est une oeuvre qui rend hommage aux Giallo et autres films de genres des année 60/70, mais qui nous fait vivre le métier de ces artisans de la post synchro, du bruitage... D'un point de vue cinéphile c'est toujours un plaisir de voir des film sur le cinéma. Et des effets qui nous paraîssent à nous spectateurs naturels, sont en fait l'aboutissement d'un travail immense en amont.
C'est le cas du dernier film en date de Naomi Kawase. Une mise en abîme poétique, romantique sur le cinéma apportant des questions qui le sont moins. La beauté s'effaçant rapidement pour faire place à l'angoisse, la peur, la mélancolie et la solitude des personnages.
Le film raconte l'histoire Misako, dont le travaille consiste à traduire pour des spectateurs aveugles ce qu'il ne peuvent voir projeter sur l'écran. Au fil de réunions d'essaies post synchro et de propositions de traductions faites auprès d'un échantillon de personnes mal voyantes, toujours drôles, touchantes et incisives, l'on voit émerger le personnage de Massaya. Photographe, souffrant d'un trouble dégénératif de la vision, le rendant alors presque totalement aveugle. Il va sans concession repousser la jeune femme timide dans ses retranchements. S'en suivra une fascination réciproque des deux protagonistes qui portent en eux des blessures lointaines qu'ils se refusent à surmonter.
Un cinéma doux, contemplatif, beaux, l'actrice et l'acteur au coeur de cette poésie douce amer sont magnifiques et bouleversants. Aucune révolution, que de la justesse.
Et le film incite explicitement, parfois, à fermer les yeux.
Chose rare et grâce aussi à la bande originale de Ibrahim Maalouf, la salle quasi pleine est restée silencieuse et immobile jusqu'à la fin du générique de fin.
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Créée
le 25 janv. 2018
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